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Transformation digitale post-Covid : Un choix incontournable

Le citoyen étant le moyen et la finalité des programmes et mesures adoptés, les nouvelles technologies demeurent la clé de voûte de l’amélioration des services et prestations fournis en sa faveur. De même il est impératif d’apporter les révisions nécessaires pour alléger le fardeau de la bureaucratie et développer l’administration.

Comme c’était prévu, « Tunisia Digital Summit (TDS)», a démarré, hier matin, en grande pompe, sous le signe « Les défis de la transformation digitale post-Covid ». A son édition si exceptionnelle, la cinquième déjà, ce sommet s’est déroulé cette année en format hybride, soit en mode à la fois présentiel et virtuel, auquel ont pris part autant de participants de Tunisie que de l’étranger. S’invitent au débat décideurs politiques et jeunes inventeurs d’idées et de projets, en consécration du sens réel du partenariat public-privé. Soit, un face-à-face interactif en temps et lieu, dans la perspective  de faire du numérique un pilier d’une économie nationale en quête d’un véritable plan du salut.

Chef d’orchestre de la manifestation, Skander Haddar, s’est félicité de voir un tel intérêt porté à cet évènement, au vu de l’impact des Tic sur les différents secteurs d’activités. Et d’ajouter que plus de 25 start-up sont venues exposer leurs expériences, dans le but d’exporter leur savoir-faire et accéder à de nouveaux marchés. Il a annoncé que son staff s’apprête à organiser, bientôt en Tunisie, la 3e édition « Afric Up », ainsi que le premier sommet digital en Libye. En fait, le comité d’organisation du TDS veille à ce que le débat soit aussi passionnant que passionné. Et que les thématiques abordées en multi-panels soient riches en contenus et en solutions concrètes, à même de pouvoir cadrer avec les mutations technologiques accélérées que connait le monde entier. Entre autres sujets débattus, il s’agit de leadership à l’ère du numérique, le secteur financier post-Covid, les banques de demain, la cybersécurité et l’intelligence artificielle comme clé de voûte économique.

L’expérience tunisienne mise en avant

A l’ouverture officielle des travaux, Hichem Mechichi, Chef du gouvernement, a, d’emblée, mis en avant l’apport du numérique en temps de crise et sa portée l’identification des priorités stratégiques fixées. « Tout d’abord, arrêter l’hémorragie de la finance publique, réanimer l’économie nationale, booster l’investissement, réformer le secteur public, tout en préservant le pouvoir d’achat du citoyen et la protection des catégories vulnérables», énumère-t-il. Et pour cause, la numérisation demeure, pour lui, un choix incontournable pour rattraper le temps perdu. D’ailleurs, la digitalisation nous a dicté un mode de vie différent. A preuve, les chiffres, témoigne-t-il, sont là pour confirmer cette tendance : « Environ 8 millions d’utilisateurs d’internet et des réseaux sociaux en Tunisie en 2020 ».

Le citoyen étant le moyen et la finalité de tous les programmes et mesures adoptés, les nouvelles technologies demeurent la clé de voûte de l’amélioration des services et prestations fournis en sa faveur. D’où, il semble utile de tout réviser, dans le sens d’alléger le fardeau de la bureaucratie et développer l’administration. Surtout, fait-il également valoir, que la Tunisie est en mesure, plus que jamais, d’être pionnière en la matière dans son environnement immédiat. « Soit, la digitalisation est une opportunité pour faire avancer notre économie et lui rendre sa croissance», souligne-t-il, indiquant que la loi « Start-up Act », promulguée en 2018, est un exemple édifiant d’’incitation à la création d’entreprises innovantes. «Start-up Act» est aussi reconnu comme meilleur programme d’adaptation au climat d’investissement, selon le dernier Sommet mondial de la société du savoir, réuni en 2020. D’autant plus que la Tunisie, se félicite-t-il, est placée première à l’échelle maghrébine et troisième en Afrique en termes d’indicateurs de la création, et ce, selon le rapport de l’Organisation arabe de la propriété intellectuelle en 2020. Elle est aussi classée 23e parmi 30 pays avancés en matière de numérique et la première en Afrique et dans le monde arabe au niveau de l’indice de l’attractivité. Autant d’atouts technologiques qui sont de nature à donner l’exemple à nos jeunes compétences.

Des start-up primées

Dans le cadre de la décentralisation numérique, le ministre des Technologies de la communication, Mohamed Fadhel Kraïem, a relevé que son département avait mis en place une stratégie nationale pour faire des centres régionaux du travail à distance des pôles actifs d’emploi. Cette stratégie s’articule autour de six priorités visant à stimuler l’esprit d’initiative en matière d’investissement numérique.

Auparavant, Mechichi avait présidé la cérémonie de remise de prix aux lauréats du Hackathon tenu à l’occasion du TDS 2021, Il a, par la même occasion, fait le tour des pavillons des start-up spécialisées dans pas mal de secteurs innovants.

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