Du 5 au 12 juin sur le site du festival et ses réseaux sociaux, des œuvres émouvantes, poignantes, insolentes même, des solos, des pièces à plusieurs, un bal et une leçon de danse avec, pour Guest, Khira OubaidAllah et Saïda El Khadhra, un moment qui restera dans les mémoires. Carthage dance, une édition dédiée à Zeyneb Farhat, la militante, la féministe, l’actrice culturelle, la syndicaliste, l’artiste et membre d’honneur du festival qui aurait tellement aimé partager cette danse.
Du 5 au 12 juin, Carthage dance maintient son rendez-vous et offre aux amateurs de la danse dans le monde un florilège d’une production tunisienne créative, jeune et fougueuse.
Lors d’une conférence de presse tenue mercredi dernier, l’équipe du festival a diffusé beaucoup de sa bonne énergie et de son enthousiasme. L’option numérique, qui était, au départ, une contrainte et une frustration, s’est avéré une opportunité et une perspective d’un beau rayonnement auprès du large public tunisien dans les régions mais aussi de par le monde. Elle ne cesse de le répéter et le souligne à chaque fois que l’occasion se présente à elle. «Il n’y a pas de dignité, sans la dignité du corps», c’est la direction que s’est choisie Marïem Guellouz, directrice de Carthage dance depuis la première édition, « ce corps qu’on cache, qu’on couvre, qu’on martyrise et qu’on enferme, attise encore tant de passions. Et la danse est l’expression de ce corps qui cherche à se libérer et à se raconter», s’exprime-t-elle au début de la conférence de presse. Et d’ajouter : «D’où le slogan qui a circulé sur les réseaux sociaux ces derniers jours «Lâche la danse». C’est notre manière de revendiquer l’intégrité de ce corps, son droit à l’expression et à la parole». Carthage dance aura lieu, cette année, dans sa version numérique et l’on s’attend à un bel impact pour une programmation purement tunisienne», conclut-elle. «Nous nous retrouvons dans une nouvelle session des Journées chorégraphiques de Carthage, dans laquelle nous ne nous sommes pas rendus aux contraintes d’une situation sanitaire exceptionnelle, mais nous avons plutôt choisi la victoire par l’art et la vie. Afin d’éviter toutes urgences et situations inattendues, nous n’avons pas souhaité risquer le sort de cette édition du festival. Nous avons ainsi étudié minutieusement toutes les hypothèses possibles dès le départ et anticipé les évolutions de la situation épidémique. Nous étions confrontés aux options suivantes : organiser le festival dans sa forme régulière et nous contenter d’un nombre limité d’audience ou utiliser la diffusion numérique… L’important pour nous était de ne pas abandonner les Journées chorégraphiques de Carthage et les maintenir à leur date habituelle», précise Youssef Lachkhem, directeur général de l’Etablissement national pour la promotion des festivals et manifestations culturelles et artistiques. Wafa Amari, chargée de production du festival, a souligné, à son tour, l’engagement du festival dans la promotion de la création de la danse tunisienne, et à quel point le festival a pu être un moteur et un levier pour les jeunes artistes. «Carthage dance, comme tous les festivals basés sur un engagement réel par rapport au secteur, est une plateforme qui offre tant de perspectives et tant d’opportunités. D’ailleurs, nos équipes prendront le temps de faire des captations des spectacles qui seront offertes aux chorégraphes afin de leur permettre la meilleure des visibilités».
Fortement animée, avec un souffle frais et dynamique, la campagne de communication était, à elle seule, une œuvre à part entière. Le spot officiel auquel ont participé des danseurs et danseuses tunisiens, dansant sur un slam de Mira Hamdi. Saïda El Khadra, Bahri Ben Yahmed, Malek Zouaidi, Hichem Chebli,Cyrine Kalai, Mohammad El-Issaoui, tous unis pour une danse infiniment cohérente, leurs corps éparpillés dans des anti-scènes de danses mènent un magnifique ballet. Rabeb Sraïri, qu’on connaissait comédienne et qui ne cesse de nous étonner par ses multiples talents, a magnifiquement dirigé ce conte merveilleux de 80 secondes devant les caméras de Bayrem Ben Mrad, Rachid Merabet et une équipe dévouée du back-office, celle du Carthage dance 2021. Du 5 au 12 juin sur le site du festival et ses réseaux sociaux, des œuvres émouvantes, poignantes, insolentes même, des solos, des pièces à plusieurs, un bal et une leçon de danse avec, pour Guest, Khira OubaidAllah et Saïda El Khadhra, un moment qui restera dans les mémoires. Carthage dance, une édition dédiée à Zeyneb Farhat, la militante, la féministe, l’actrice culturelle, la syndicaliste, l’artiste membre d’honneur, du festival qui aurait tellement aimé partager cette danse.
La liste des pièces à voir
«Ekher Forsa… El Amal», soirée hommage par Moncef Sayem, à la grande artiste tunisienne Raja Ben Ammar et au danseur et chorégraphe Nejib Ben Khalfallah. Chorégraphie Imed Jemâa.
«Les raisons d’espérer… plus rien à espérer», Syhem Belkhodja
«Tanfissa», Marwen Errouine
«Derrière le soleil», Cyrine Gannoun, Achref Bel Hadj Mbarek
«Je ne suis pas blanche», Cyrinne Douss
«M B10», Oumaïma Manai
«PAS… PAS», Wafa Thebti
«Fragments (En toute intimité)», Oumaima Bahri
«100 froid», Houssem Edïn Achouri
«Recherche», Achref Hamouda
«Les 3 mystiques», Karim Touwayma
«Tabdila», Omar Abbes
«Zawaya», Troupe nationale des arts populaires / Imed Amara
«NOVICE NO-VICE», Mohamed Chniti et Meriem Bouajaja
«Survie», Wajdi Gagui
«La rue qui danse», Yasser Madi
«DEEP», Hamdi Trabelsi
«La chute», Hichem Chebly