
Nous sommes heureux que le COT se trouve au stade des demi-finales. Ce n’est pas un parti pris «gratuit», mais parce que ce club en a vu de toutes les couleurs et touché le fond. Le COT était parti pour rejoindre le club des oubliés ou des monuments du football tunisien en voie de disparition. Cette saison, les tenants de ce club, présidé par une femme (quelque chose d’unique), ont rompu avec la «guigne» et les maladresses du passé. L’accession en Ligue 2 est une bonne étape pour réhabiliter ce club qui se trouve au milieu d’un quartier populaire, riche en potentiel de footballeurs doués et surtout affamés. Le COT est plus qu’un simple club prestigieux qui a connu des moments de galère, c’est une école, un vivier de footballeurs doués. C’est même un des clubs qu’on ne peut qu’aimer après tous ces beaux moments qu’il a procurés au football tunisien. La nostalgie, l’affection pour les grands clubs du passé sont une réalité dans le monde entier. Le COT a encore du temps à passer en Coupe, et quel que soit le résultat, il aura marqué la scène sportive. Pendant plus d’une semaine, on parlera beaucoup du COT, après des années d’oubli, mauvaises performances obligent. Le COT tout comme les autres anciennes franchises du foot tunisien sont des repères édifiants, des richesses qu’on doit préserver. Ces clubs ont la notoriété, la crédibilité, et sont l’objet d’une sorte d’affection spéciale. Cela fait partie de notre patrimoine sportif, et c’est à nous de les aider, de les secouer même. La qualification du COT en demi-finale est une bonne nouvelle, c’est un éclair dans la grisaille, ça vient nous rappeler que les grands clubs ne meurent jamais, même s’ils frôlent la disparition. D’autres clubs sont en train de dépérir lentement. D’autres clubs sont au-devant de la scène, l’ordre du football change en Tunisie. C’est la vie, mais parfois on aime bien que les clubs notoires reviennent en force. Il suffit de se rappeler que le magistral et exceptionnel Mohieddine Hbita a été l’icône du COT pour comprendre le bonheur qu’on ressent en voyant le COT marquer l’actualité.