Le premier test-match contre la RDCongo nous a, en quelque sorte, laissés sur notre faim malgré la victoire (1-0). Du coup, aucun jugement de valeur ne pourra être formulé avant le vrai test contre l’Algérie, ce vendredi.
Il y a du bon et du moins bon, mais pas du mauvais, dans la sélection nationale choisie récemment par Mondher Kebaïer.
C’est, du moins, ce qu’on a pu remarquer à l’occasion du match amical joué avant-hier à Radès contre la RDCongo. On a vu un ensemble déterminé à se surpasser pour donner le meilleur de lui-même dans une bonne ambiance de saine concurrence dans tous les postes, où les places sont désormais de plus en plus chères. C’est ce qui rassure quant à l’avenir de notre onze national qui donne déjà l’impression qu’il est apte à relever tous les défis.
Quoique les imperfections dans le jeu, voire les déchets, existent encore, mais sans être difficiles à éliminer.
C’est, du moins, ce qu’il y a à souligner, en gros, à l’issue de ce premier match-test contre les Congolais qui ont donné une bonne réplique aux nôtres.
Bonne revue d’effectif
Le timonier national a voulu assurer en alignant une formation sans surprise (ou presque) en début de match dans le but de bien étudier l’adversaire et de l’empêcher de dominer les débats.
Et c’était bien vu, même si plusieurs spécialistes se posent toujours la question : pourquoi Kebaïer persiste toujours (et signe) à titulariser le gardien de but Moez Hassen en dépit du fait que ce dernier ne joue pas avec son équipe, le Stade Brestois? Pour tenter de trouver une justification à ce choix qui, en réalité, n’a rien d’étonnant, il y a deux raisons majeures qui pourraient tenir la route. Il y a, d’abord, le fait que Moez Hassen (26 ans) a laissé de très bonnes impressions lors de la dernière Coupe du monde de Moscou 2018. De plus, aucun autre gardien tunisien, à l’exception de Aymen Dahmen (blessé), ne lui est supérieur.
Pour les autres joueurs qui ont bénéficié de la confiance de Kebaïer, tels que Montasser Talbi (Rizespor/Turquie), Ali Abdi (Paris FC) et Issa Aïdouni (24 ans/Hongrie) à la place des habitués dans leurs postes, eh bien, ils ont tous tiré leur épingle du jeu et semblent n’avoir rien à envier à leurs concurrents.
On peut même dire que le pivot, Issa Aïdouni, a été l’homme du match en fournissant un grand apport en tant que pivot axial. Aïdouni semble bien parti pour arracher une place de titulaire méritée. Cela dit, on attend une confirmation, notamment face à l’Algérie vendredi prochain, dans le cadre du deuxième match amical au programme.
Talents individuels à profusion
Par ailleurs, la Tunisie a dominé son adversaire et est parvenue à créer un bon nombre d’occasions de but, tout en assurant une bonne prestation sur le plan défensif. Chose qui a laissé Moez Hassen tranquille tout au long de la rencontre, sauf sur la reprise de volée de Samuel qui s’est écrasée sur la transversale (23’).
Notre équipe nationale a géré, à sa guise, toutes les étapes du match en accélérant à souhait le rythme en seconde période.
Seulement, on a toujours besoin du talent individuel pour concrétiser l’ascendant. En témoigne le beau but marqué par Naïm Sliti survenu sur une action personnelle magnifique (45’).
Sliti n’etait pas la seul à avoir pu se faire remarquer sur ce plan.
Wajdi Kechrida, Hannibal Mejbri (Manchester United), Youssef M’sakni et Hamza Refiâa ont tous tenté de déverrouiller la défense congolaise en usant de leur talent individuel, ô combien nécessaire dans les situations difficiles !
Nous restons quand même prudents quant à un jugement positif général, le derby amical avec l’Algérie, qui n’est autre que le champion d’Afrique sortant, nous permettra certainement d’y voir plus clair encore.
Photo : Mokhtar HMIMA