Après une sortie victorieuse face à la RDC, la Tunisie se mesurera, ce vendredi, au tenant du titre de la CAN, l’Algérie. Pourvu que la série rose ne se limite pas aux matches amicaux.
Depuis la dernière défaite en match de classement de la CAN 2019 en Egypte, les Aigles de Carthage ont repris leur envol. Sous l’ère de Mondher Kebaïer, la série rose continue avec un septième succès du onze tunisien (en neuf matches, toutes compétitions confondues). Mieux encore, la Tunisie reste sur douze rencontres consécutives sans concéder la moindre défaite, si on ajoute toutefois la double confrontation victorieuse contre la Libye en 2019 (en éliminatoires du Chan 2020) à laquelle la Tunisie a daigné participer, et un match amical face au Cameroun, le 12 octobre 2019, sur un score vierge. Récemment, la victoire sur la pelouse du stade Hamadi-Agrebi de Radès ne dérogea pas à la règle. La Tunisie a déroulé dans l’ensemble, même si elle s’est faite des sueurs froides avec un tir en cloche de Sammel à la 35’ qui est venu mourir sur la barre transversale du gardien brestois, Moez Hassen. Et c’est l’attaquant de poche, l’infatigable Naïm Sliti, qui est venu délivrer l’équipe avec un tir du pied gauche qui a fait mouche au ras du poteau du gardien congolais. Même s’il a été remplacé, il fut l’un des meilleurs éléments sur le terrain avec un nom, une découverte pour le public tunisien : Aissa Bilel Laidouni. Ce joueur, qui joue en Hongrie, au Ferencvaros Torna Club, a crevé l’écran par sa présence physique et son jeu tout en récupération. Le numéro 28, âgé de 24 ans, qui occupe le poste de milieu relayeur, n’a cessé de fournir un apport précieux en balles offensives pour l’attaque tunisienne. Une grinta et du panache pour un joueur fraîchement sacré avec son club et élu meilleur joueur de Hongrie pour la saison 2020-2021, rien que ça ! Naïm Sliti, un habitué du team Tunisie, enchaîne, quant à lui, les performances et passe par une belle période aussi bien en club avec El Ittifaq saoudien où il enchaîne buts et passes décisives qu’avec les Aigles de Carthage avec son beau but juste avant la mi-temps qui est venu couper l’herbe sous les pieds des Congolais.
Méforme des habituels tauliers
Parmi les déceptions, on peut relever la méforme de Youssef Msakni qui n’a joué que 45 minutes avant de céder sa place à la nouvelle coqueluche de l’équipe nationale, Hannibal Mejbri. Wahbi Khazri, qui approche les soixante capes, n’a pas eu le rendement escompté. Mohamed Ali Ben Romdhane, valeur montante du football local, a raté son match et a dû être remplacé à la pause. Il a vendangé une précieuse occasion de scorer à l’issue du premier quart d’heure de jeu et a perdu quelques ballons au milieu de terrain. Seule ombre au tableau, les blessures qui commencent à tomber avec celles de deux piliers du milieu de terrain tunisien, Youssef Msakni et Ferjani Sassi. Un repos de dix jours leur a été prescrit pour récupérer. Maintenant, attention à l’adversaire de vendredi soir. L’Algérie n’est plus à présenter pour de nombreuses raisons. Cette équipe reste sur une série positive de 26 rencontres sans défaite et quasiment autant de victoires (6 nuls) sous la houlette de Djamel Belmadi, qui a pris en main la sélection des Fennecs depuis près de trois ans. Une série d’invincibilité record sur le continent africain (record qu’elle partage avec la Côte d’Ivoire). L’Algérie aspire donc à une 27e rencontre sans défaite pour établir un nouveau record en Afrique.
Photo : Mokhtar HMIMA