
La coopération tuniso-française a franchi des étapes importantes depuis des années, ce qui a permis de réaliser un ensemble de projets d’intérêt général et le travail se poursuit pour la réalisation de nouveaux projets à haute valeur ajoutée.
Les relations entre la Tunisie et la France datent depuis de longues années au cours desquelles notre partenaire français a fourni une assistance financière et technique pour la réalisation de plusieurs projets dans divers domaines touchant l’infrastructure de base, les équipements collectifs et la formation professionnelle. L’Agence française de développement (AFD), chef de file des bailleurs de fonds, a contribué à la mise en place de projets qui font l’objet d’une étude approfondie avec les partenaires tunisiens avant leur exécution. L’objectif étant d’assurer le développement économique et social de la Tunisie et lui permettre de remonter la pente, notamment en cette période difficile caractérisée par des difficultés économiques et financières aggravées par le Covid-19 qui a mis à rude épreuve les entreprises et tout le tissu économique.
La prochaine période est difficile en termes économiques dans la mesure où la Tunisie est appelée à assurer sa transition économique sans laisser des plumes. Un effort devrait être déployé par toutes les parties prenantes en vue d’identifier de nouveaux projets susceptibles de hisser le niveau social des Tunisiens et leur permettre de passer cette crise avec les moindres dégâts. D’où la nécessité d’élaborer une stratégie de développement et de coopération entre la Tunisie et la France sur le moyen et long termes en s’orientant davantage vers les projets appropriés qui sont capables de faire travailler des compétences tunisiennes.
Une valeur ajoutée dans les nouveaux projets
Les nouveaux projets à mettre en œuvre doivent avoir une dimension économique et sociale et se distinguer par leur valeur ajoutée. A titre d’exemple, le projet de Réseau ferroviaire rapide (RFR) constitue l’un des projets phares de la Tunisie moderne et auquel la France a participé financièrement pour sa concrétisation. Ce projet va changer la qualité du transport dans le Grand-Tunis vers le mieux. D’abord, au niveau du confort, un saut qualitatif sera réalisé pour couper court avec la situation actuelle du transport qui est précaire puisque les usagers attendent de longues heures l’arrivée des bus et montent dans des métros bondés, notamment pendant les heures de pointe. Un projet similaire pourrait être réalisé dans la région de Sfax pour offrir aux usagers un transport de qualité, rapide et sécurisé.
C’est dire que l’apport de la France dans l’essor de la Tunisie a toujours été important à plus d’un titre. L’objectif est de poursuivre la coopération sur cette lancée en identifiant des projets innovants et à haute valeur ajoutée. A noter que la France demeure l’un de nos premiers partenaires dans l’Union européenne aussi bien en termes d’investissement que d’échanges commerciaux. Les touristes français affluent également en grand nombre lors de la haute saison et contribuent à augmenter le chiffre d’affaires des unités touristiques en devises. Mieux encore, les entreprises françaises installées en Tunisie sont nombreuses et opèrent dans plusieurs secteurs comme le textile-habillement, cuir et chaussures, accessoires, concessions… Ces entreprises, dans leur majorité, n’ont pas été insensibles aux difficultés rencontrées par notre pays dans les domaines économiques, social et politique et ont tenu à ne pas délocaliser.
Liberté de déplacement
S’agissant de l’espace Schengen, les Tunisiens sont intéressés par une liberté de déplacement pour trouver des emplois correspondant à leur profit. La France encourage les compétences tunisiennes à se déplacer à condition de respecter la réglementation en vigueur. Le candidat à l’emploi doit disposer d’un contrat de travail d’une entreprise en France. Il peut également choisir la formation ou l’enseignement dans une université française. En outre, le logement se pose, parfois, avec acuité. Il est préférable que le candidat au voyage pour travail choisit bien à l’avance le logement dans lequel il sera hébergé. Le regroupement familial est possible à condition de disposer d’une source de revenu de l’un des membres de la famille. L’objectif recherché à travers toutes ces mesures, que certains considèrent comme rigoureuses, est d’éviter la clochardisation et l’éparpillement des familles lors de l’arrivée dans le pays d’accueil.
Les perspectives de travail dans l’espace européen sont importantes et peuvent constituer une nouvelle opportunité pour ces jeunes diplômés qui n’ont pas trouvé encore un emploi et qui pensent migrer en utilisant des moyens prohibés. La France peut jouer dans ce sens un rôle crucial et ouvrir de nouveaux horizons pour nos jeunes qui sont intéressés de commencer leur carrière dans ce pays accueillant. D’ailleurs, plusieurs Tunisiens ont migré vers la France et y travaillent pendant des années dans des entreprises de grande notoriété. Leur passage dans ces entreprises a laissé une bonne impression auprès des employeurs. Généralement, l’insertion de nouveaux employés dans les entreprises tunisiennes se fait de façon aisée.
D’une façon générale, la coopération tuniso-française est vouée à des lendemains prometteurs à la faveur de nouveaux projets en cours d’étude ou en exécution. Les deux parties pourraient ainsi tirer le meilleur profit de ces projets d’intérêt général qui vont profiter à tous les citoyens.