Les derbys Tunisie-Algérie ont toujours allumé la mèche et intéressé hautement les fans des deux sélections. Match amical ou match officiel, l’objectif reste toujours la victoire et le prestige.
Avant de parler de l’important derby amical de ce soir à Radès, entre la Tunisie et l’Algérie, ouvrons une petite parenthèse par le biais de laquelle on cherche à lancer un appel pour la sagesse à l’adresse de tous les médias et les réseaux sociaux concernant la «guerre des déclarations et des contre-déclarations». En effet, il n’y a aucune raison de créer une polémique superflue autour desdites déclarations émanant de la star algérienne Riadh Mehrez et de celles du coach algérien Djamel Belmadi qui n’ont rien de vexant ou d’indécent. Ces déclarations sont purement footballistiques de la part de Mehrez et administratives à l’encontre du système de classement de la Fifa, Belmadi. Riadh Mehrez reste pour tous les arabes une grande fierté sur les terrains européens et africains, et une figure sportive qui a amplement honoré l’Algérie, le Maghreb et toute la nation arabe par son geste historique de brandissement du drapeau palestinien sur la terre qui a injustement vu naître l’Etat sioniste d’Israël. Passons. Revenons à notre test-match d’aujourd’hui pour insister sur le fait qu’il sera intéressant pour les deux sélections tunisienne et algérienne. L’équipe nationale jouera donc son deuxième match amical après celui de samedi dernier contre le Congo. Certes, notre onze national a pu s’imposer face aux Congolais (1-0), mais c’était sans trop convaincre car beaucoup d’imperfections persistent encore, notamment au niveau de la concrétisation des occasions de but qu’on continue encore à dilapider presqu’à chaque match.
Rude épreuve pour la défense
Et si devant la RDCongo c’est la ligne d’attaque et, derrière elle, l’entrejeu de la sélection nationale qui ont été les plus en vue, puisque l’adversaire était loin d’être un foudre de guerre, il n’en sera pas de même ce soir face à l’Algérie. Et c’est là toute l’importance de croiser le fer avec un sparring-partner de la carrure de l’Algérie, le tenant de la couronne africaine. Avec sa ligne d’attaque de feu, animée spécialement par Riadh Mehrez, Youssef Blaïli et Baghdad Bounedjah, la défense de Mondher Kebaïer devra cravacher dur pour ne pas être submergée et acculée à commettre des fautes. Ainsi, l’expérience se doit d’être le mot d’ordre pour choisir le quatuor défensif idéal qui sera fort probablement composé des joueurs les plus en forme. Et ce ne sont pas les noms qui posent problème. Au contraire, à partir de la riche liste des joueurs patentés, comme Maâloul, Kechrida, Drager, Omar Rekik, Dylan Bronn, Haddadi, Abdi et consorts, Kebaïer n’a que l’embarras du choix. Mais l’essentiel reste l’harmonie et le bon positionnement de la ligne arrière devant les incisifs attaquants algériens.
Qui à la place de Sassi et Msakni ?
Quand même, le jeu de couverture et de reconversion sera probablement affecté par l’absence du pivot Ferjani Sassi (blessé). Le ténor d’Ezzamalek aurait été d’un grand apport contre les «Fennecs». Heureusement que Ben Romdhane, Aïdouni et le revenant, Yassine Meriah, seront là pour cette mission. Cependant, le souci majeur qui tracasse le staff technique et tous les spécialistes reste celui du manque d’inspiration de la ligne avant. Ce compartiment continue toujours de pécher par un manque de réussite frustrant au niveau de la finalisation des opérations offensives.
En l’absence de Youssef Msakni (blessé lui aussi), l’animation offensive se doit d’être confiée à la paire Khazri-Majbri dans le but d’apporter du nouveau quant à la variation et au rythme qui restent à optimiser. De plus, un avant de pointe franc serait très indiqué pour essayer de concrétiser les occasions de but à créer. Pour le moment, le seul joueur capable d’assumer ce rôle reste Seïfeddine Jaziri.
Mais le plus important dans ce match sera de jouer d’égal à égal avec l’Algérie et de tout faire pour améliorer le classement Fifa de notre sélection.