Le TAS a pratiquement tranché en faveur du CSChebba dans son bras de fer devant la FTF. Reste, il est vrai, quelques nuances juridiques sur l’issue de ce verdict prononcé par le TAS, mais une chose est sûre, le gel du club de Chebba, qui a causé son inactivité, n’est pas fondé juridiquement. Le club est maintenant réhabilité en sursis, c’est-à-dire que sa «rétrogradation» n’a pas été approuvée par le TAS. Ou le CSChebba attend une assemblée générale pour être rétabli dans ses droits (le contraire sera une vraie honte), ou il continue de saisir le TAS qui ne manquera pas de le faire réintégrer parmi l’élite.
Les deux sentences du TAS sur le gel du club et les posts facebook sont une cuisante défaite pour le président de la FTF qui aurait pu gérer ce dossier sensible d’une autre manière. Juridiquement, les connaisseurs affirment que c’est une grande victoire, un véritable tournant dans le football tunisien. Mais au lieu de reconnaître la réalité, certains ont encore le culot de réapparaître et de donner de fausses analyses juridiques, et dupent les médias et les gens qui les écoutent. Un de ces avocats du sport, et qui a fait partie de l’équipe juridique de la FTF, continue, avec beaucoup d’«insolence» et d’«entêtement», à défendre l’indéfendable, et à vouloir interpréter le jugement à son gré. Lui, comme les membres fédéraux juristes, qui ont envahi les plateaux télé et radio pour dire que le gel des activités du CSChebba est fondé et juste, doivent se taire. C’est la concrétisation de la justice, c’est un moment-clef dont la leçon est simple : nos différends peuvent être résolus avec calme et sans personnification. La loi, les règlements en football sont faits pour organiser les relations entre les différentes composantes du paysage footballistique, les bras de fer et l’humeur ne peuvent pas aider à faire régner l’équité. Le CSChebba, en tant que club et non en tant que président, a gagné, la FTF et surtout ces juristes autour du président de l’instance fédérale doivent faire profil bas. Battus, remis à leurs places par le TAS, il est temps qu’ils arrêtent de faire le «show», le mauvais «show». L’après-sentence du TAS sera si différent de l’avant-sentence sur notre football, c’est une évidence, à notre avis.