Accueil A la une Bac 2021 | 146.000 candidats se présenteront aujourd’hui dans les 593 centres d’examen : Sous le signe de la vigilance

Bac 2021 | 146.000 candidats se présenteront aujourd’hui dans les 593 centres d’examen : Sous le signe de la vigilance

C’est aujourd’hui que démarrent les épreuves du Bac pour la session 2021. C’est aussi la deuxième fois que cet important rendez-vous national est confronté à une situation exceptionnelle liée à la pandémie de Covid-19. Tout au long de la période s’étalant du 16 au 23 juin, plus de 146.000 candidats se présenteront dans les 593 centres d’examen répartis à travers le pays.

Selon le ministère de l’Education, toutes les mesures ont été prises pour assurer un bon déroulement de l’opération. Car tout montre qu’il y a une évolution très importante au niveau des effectifs avec une augmentation de près de 12.000 nouveaux candidats par rapport à la session précédente. Cette hausse pourrait s’expliquer, entre autres, par le grand nombre de recalés aux deux sessions (principale et de contrôle) de l’année dernière. Certes, on sait que dans les faits, il y aura des défections et le chiffre de 146.000 (dont 114.000 viennent du public) ne sera pas enregistré. Pour une raison ou  une autre, des candidats vont s’absenter. En général, le manque sera de quelques milliers.

Toujours est-il que les dispositions annoncées par les autorités sont de nature à rassurer les candidats et leurs parents. En premier, on peut mentionner les mesures concernant la prévention en vue de garantir des conditions sanitaires optimales. C’est ainsi que tout a été mis en œuvre pour concrétiser le programme élaboré en concertation avec le ministère de la Santé.

En outre, le ministère a affiché, clairement, sa détermination à appliquer les mesures strictes en matière de prévention des fraudes. A cet effet, les consignes sont claires pour les enseignants-surveillants. Des sanctions sévères seraient prises contre les contrevenants pouvant aller jusqu’à des poursuites judiciaires, notamment à l’encontre des candidats libres. Ce phénomène de la triche aux examens, faut-il le dire, va en empirant. Il suffit de noter que pour l’année précédente (2020), le nombre de fraudeurs s’était élevé à plus de 1.200 contre près de 866 une année auparavant (2019). Ces statistiques fluctuent au fil des années. En 2011, par exemple, on parlait de 392 cas. On est, ensuite, resté autour de 750 cas en 2013 et 2014. On avait amorcé des baisses en 2015 (247), en 2016 (305) et en 2017 (390).  

Une campagne de sensibilisation avait été organisée juste avant le démarrage de ces examens nationaux. Cela pourrait avoir le mérite de dissuader tous ceux qui seraient tentés de recourir à ces moyens malhonnêtes et de fausser la notion d’égalité des chances entre tous les candidats.

Les responsables des services du ministère sont rodés et ont montré, à plusieurs reprises, qu’ils savent relever ces défis. Ils n’attendent, pour cela, que l’adhésion des parties concernées.

Les moyens mobilisés dans ce sens sont une preuve de la volonté de donner à cette opération d’évaluation la dimension et la crédibilité requises. Car, faut-il le répéter, le bac est la seule étape évaluative durant tout le cursus scolaire de nos élèves. Les autres examens nationaux restent facultatifs. Aussi voit-on que sur 125.000 élèves poursuivant leurs études en neuvième année, seuls 28.000 se sont inscrits pour subir les épreuves du Diplôme de fin d’études de l’enseignement de base (général et technique). Pour le concours d’entrée aux collèges pilotes, quelque 54.000 élèves seulement sont supposés passer les épreuves sur un total de 170.000 écoliers enregistrés en sixième année primaire.

Malgré toutes les mesures exceptionnelles dont l’allègement assez conséquent des programmes, les sujets qui seront proposés tiendront compte des acquis réels des candidats et seront conformes aux aménagements pédagogiques.

L’encadrement des examens sera assuré par plus de 170.000 personnes entre surveillants, correcteurs, administratifs … Mais les responsables restent sur le qui-vive pour parer à toute éventualité.

Avec la crise sanitaire, en effet, il y a toujours des risques de défaillance parmi ce personnel. Il semble, que sur ce chapitre, le ministère reste vigilant. C’est, du moins, ce que laissent entendre les différents responsables. Dans le même contexte, des espaces pour candidats seront opérationnels dès que des cas Covid seront signalés. Deux centres régionaux disposant de structures d’hébergement seront prêts à accueillir les cas suspects pour leur permettre de poursuivre leurs examens sans être inquiétés et sans exposer les autres aux risques de contamination.

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