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Sortie de crise : Trois options sur la table

Les trois mesures concernent l’arrêt des grèves et des mouvements de protestation, des hausses des prix et des importations superflues pour une durée d’un an, au moins.

Au lieu de s’acharner sur le citoyen à coup d’impôts et de hausses des tarifs (assurances pour voitures, visite technique, factures Steg ou Sonede, etc.), il faudrait chercher d’autres voies moins impopulaires et peu nuisibles au pouvoir d’achat du Tunisien.

Certaines mesures sont possibles et sont à moindres frais pour l’Etat. Bien mieux, elles seraient plus que salutaires si elles sont adoptées avec rigueur. Seule une volonté politique est nécessaire. L’engagement des uns et des autres est tout aussi nécessaire. Face à la situation multidimensionnelle (économique, financière, sociale, politique, sanitaire et morale), la Tunisie a besoin que les autorités prennent les choses en main en passant immédiatement, à l’action. Et, sans plus attendre. Pour cela, on juge qu’il y a trois mesures fondamentales à prendre. Elles se caractérisent, toutes, par l’arrêt. Autrement dit, l’arrêt des grèves, des importations de certains produits et de la hausse des prix. Le tout devrait durer, au moins, une année.

Donc, une trêve d’une année sur ces trois volets permettrait au pays de se remettre sur pied et de repartir sur de nouvelles bases, peut-être plus solides.Faudrait-il y croire? Les principaux acteurs pourraient-ils jouer le jeu? Tout le monde ne peut que s’en sortir gagnant.

Sur le premier point, il y a lieu de sonder cette piste en comptant sur le civisme des organisations concernées. En effet, en accordant une année sans grève, on offrira l’occasion au gouvernement de prendre conscience de la gravité de la situation et de la nécessité de trouver les solutions aux vrais problèmes. Ce geste aura le mérite de lever la pression exercée sur les décideurs en leur montrant qu’il est possible de trouver un terrain d’entente.Concernant le volet des importations, il est impérieux de souligner l’urgence de freiner cette hémorragie de devises pour des produits dont on peut se passer. L’idée ne date pas d’hier. On a, toujours, répété cette vérité : nous pouvons arrêter d’importer (pour au moins, une année) des produits de luxe, surtout. Y compris les voitures de luxe, tout en imposant des taxes supplémentaires pour ceux qui persisteraient à le faire.

Quand on voit ces marchandises superflues qui envahissent nos marchés aux dépens de la production tunisienne, on ne peut que le déplorer et le condamner. Que se passerait-il si on restait,  douze mois, sans bananes, sans produits cosmétiques de luxe ou sans ces objets de pacotille ? Les autorités connaissent très bien les importateurs de ces produits. On doit imposer un arrêt de ces importations de gré ou de force. Le troisième point consisterait à engager tous les producteurs à observer une trêve au niveau des prix. Pendant une année, au moins, tous les intervenants s’engageraient à ne pas augmenter les prix. Cette mesure concernerait, pratiquement, tous les produits et non, seulement, ceux de première nécessité. En un mot, aucun article de quelque nature que ce soit ne devrait échapper à ces mesures.

Les intéressés pourront consentir de petits sacrifices pour manifester leur solidarité. Car l’impasse dans laquelle on se trouve n’a de solution que dans cet élan solidaire.

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