Après 17 ans passés à l’étranger, Radhi Jaïdi retrouve le Parc B en endossant le costume d’entraîneur. Il revient avec de nouvelles idées, une autre façon de faire. Saura-t-il imposer ses idées à ses joueurs ? Le courant passera-t-il ? Toute la question est là.
Beaucoup de supporters «sang et or», nostalgiques des années 1990 et début des années 2000, en rêvaient depuis un certain temps déjà. Voir Radhi Jaïdi, le joueur emblématique des années 1990 et 2000, endosser le costume d’entraîneur en chef de l’équipe première de l’EST. Né à Gabès un certain 30 août 1975, Radhi Jaïdi a débuté sa formation de joueur au Stade Gabésien. Il y a joué jusqu’à la catégorie junior de 1998 à 1992 avant de terminer sa dernière année dans cette catégorie à l’EST.
Et c’est sous les couleurs «sang et or» que Jaïdi a fait l’essentiel de sa carrière avant de quitter le Parc B en 2004, après 12 années de loyaux services pour aller rejoindre l’équipe anglaise, Bolton Wanderers. En Angleterre, l’ancien international restera 15 années. Il y termine sa carrière de joueur sous les couleurs de Southampton FC. Un club qui lui donnera sa chance de se reconvertir en entraîneur, puisqu’il lui confiera l’équipe des U23 de 2015 à 2019.
Toujours en quête de nouvelles expériences, l’ex-international tunisien n’hésita pas à traverser l’Atlantique pour aller tenter sa chance aux EtatsUnis où il a pris, en 2020, les destinées de l’Athletic de Hartford.
Coaching : de nouvelles idées en perspective…
Même s’il n’a que six ans seulement d’expérience en tant qu’entraîneur, Radhi Jaïdi débarque avec de nouvelles idées de coaching. Les joueurs habitués jusque-là à une seule séance d’entraînement par jour devront voir la charge de travail augmenter considérablement. Reste à savoir si l’adaptation se fera vite, aussi bien pour les joueurs que pour l’entraîneur lui-même, qui, après 17 ans passés à l’étranger, aura sans doute besoin d’un certain temps pour pouvoir s’acclimater, à nouveau, à l’ambiance du football tunisien, mais aussi africain, étant que la Ligue des champions demeure l’objectif principal de l’EST. Quelle sera l’empreinte de Radhi Jaïdi ? C’est l’autre facette du puzzle qui, à ce jour, reste inconnue, sachant que la question que se posent beaucoup d’observateurs, c’est l’aptitude de Jaïdi à s’adapter à la réalité du football tunisien, mais aussi africain, qui a beaucoup changé du temps où il était joueur. Saura-t-il imposer ses idées à ses joueurs ? Le courant passera-t-il ? Toute la question est là. Car si la prise de contact s’est plutôt bien passée avant-hier où le nouvel entraîneur s’est contenté de faire de courts et cordiaux échanges avec ses joueurs et rester sur le bord de touche pour regarder la séance d’entraînement, les choses sérieuses commencent dans les jours, voire les heures à venir. L’aspect tactique prendra la relève du volet physique et c’est là que la touche Jaïdi commencera à prendre forme.