Accueil A la une Treize embarcations interceptées en une seule nuit : La migration clandestine en flux tendu

Treize embarcations interceptées en une seule nuit : La migration clandestine en flux tendu

La migration irrégulière a pris de l’ampleur ces derniers temps. C’est comme un éternel recommencement des années 2011-2012. Aujourd’hui comme hier, des jeunes Tunisiens de Ben Guerdane, Médenine, Tataouine, Zarzis, ainsi que des Africains, originaires de plusieurs pays, s’aventurent chaque soir pour prendre le large vers l’Italie, aidés par le sirocco.

Le contrôle mixte de l’armée et de la garde maritime est permanent. Plusieurs bateaux parviennent cependant à passer entre les mailles du filet. « Arrivés à bon port », ils ont pu téléphoner à leurs proches pour leur annoncer leur entrée en Italie.
Moins chanceux, beaucoup d’autres font naufrage. Ils sont engloutis par la mer Méditerranée, devenue en l’espace de quelques années une véritable fosse commune, hélas. Les agents de la Protection civile n’ont pas chômé. Ils ont ramassé les cadavres rejetés par les vagues sur nos côtes.
D’autres clandestins sont, à l’heure actuelle, bloqués à Ras Jdir. Selon leurs dires, ils ont été interceptés par les autorités libyennes.
De source digne de foi, nous avons appris que treize embarcations ont été repérées et arrêtées au large du Sud-est en une seule nuit et ramenées à Djerba. Chacune d’elles était chargée de quelques bidons de carburant, de gilets de sauvetage, un moteur de secours comme réserve et entre 12 à 16 femmes et hommes.
Toujours dans le même contexte, un marin pêcheur qui a souhaité garder l’anonymat, affirme que les passeurs ont fait fortune et d’ajouter « l’un d’eux a chargé une quinzaine d’individus dont sa femme et son fils. Puis, après avoir parcouru une bonne distance, il a fait semblant de prendre peur, annonce aux passagers ne pas faire confiance en ce moteur défectueux et leur demande s’ils poursuivent leur chemin ou préfèrent rentrer ? Les complices du passeur, dont les membres de sa famille, feignant la peur lui demandent de rentrer ; « c’est mieux que de se noyer ou tomber entre les mains de la gendarmerie maritime. » Ainsi, ledit passeur aurait empoché 40 mille dinars pour une petite balade maritime nocturne. Une tragédie de plus que racontent les mers.

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