Accueil Culture Parution de la version française de “Bnet Essyassa” sous le titre «Détenues politiques, Récits de militantes Perspectives El Amel Ettounsi, les années 1970» : En hommage à Zeyneb Farhat

Parution de la version française de “Bnet Essyassa” sous le titre «Détenues politiques, Récits de militantes Perspectives El Amel Ettounsi, les années 1970» : En hommage à Zeyneb Farhat

Fruit d’un travail collectif, le livre revient sur les récits longtemps tus de femmes militantes : Aïcha Guellouz, Amel Benaba, Zeïneb Cherni, Sassia Rouissi, Leïla Blili, Dalila Jedidi, jugées et condamnées par la Cour de la sûreté de l’Etat en 1974.


Sorti l’année dernière, grâce à l’association Zanoobya et sa présidente, la regrettée Zeyneb Farhat qui nous a quitté le 18 mai dernier, «Bnet Essyassa» vient de paraître en version française sous le titre «Détenues politiques , Récits de militantes Perspectives El Amel Ettounsi , les années 1970».  Essentiel, l’ouvrage retrace les vécus de femmes tunisiennes militantes, un travail de mémoire qui a vu le jour grâce à l’effort déployé par cette figure emblématique du militantisme culturel et féministe tunisien qu’était Zeyneb Farhat, qui a su rassembler les autrices, finaliser l’édition arabe, sous la direction de Haïfa Zangana, militante et ex-détenue politique irakienne, artiste et autrice, et concevoir l’édition française dont la parution est dédiée à sa mémoire. Fruit d’un travail collectif, le livre revient sur les récits longtemps tus de femmes militantes : Aïcha Guellouz, Amel Benaba, Zeïneb Cherni, Sassia Rouissi, Leïla Blili,Dalila Jedidi, jugées et condamnées par la Cour de la sûreté de l’Etat en 1974, qui y livrent leur courageux combat contre l’oppression politique exercée par Bourguiba  à l’encontre de  l’opposition . Ces «Bnet Essyassa», comme les appelaient les gardiennes de la prison de La Manouba pour les distinguer des détenues de droit commun, connurent la torture, la prison, l’errance d’une vie clandestine et la radiation du travail. Tenaces jusqu’au bout, elles engagèrent  des grèves de la faim au sein de la prison et une résistance acharnée face aux représailles sauvages de l’administration. Grâce à leurs luttes, les conditions carcérales pour toutes les détenues ont connu une nette amélioration. Une fois libérées, elles n’abandonnèrent pas le combat, tout en assurant leur réinsertion dans une vie sociale normale et s’engagèrent dans la lutte pour l’autonomisation de l’Uget, l’Ugtt et le mouvement des femmes en contribuant à la fondation de l’Atfd et de l’Afturd.

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