Depuis qu’il a activé l’article 80 de la Constitution et annoncé des mesures exceptionnelles, Kaïs Saïed change de terrain, mais ne baisse pas les bras. Répondant à l’appel citoyen revendiquant le démantèlement du système mafi eux qui a saigné à blanc le Trésor public, détruit le tissu économique et conduit à la paupérisation des couches sociales, il mise désormais sur la répression des contrevenants par la force de la loi. Il a non seulement durci le ton en annonçant la lutte sans merci contre la corruption et la contrebande qui ont miné l’économie nationale et spolié les fi nances publiques mais aussi il a libéré l’action de la justice et de ses auxiliaires qui étaient mis en coupe réglée durant des années pour protéger ce système pourri.
Ce n’est pas le Chef de l’Etat qui a ordonné l’interpellation de certains députés ou de hauts fonctionnaires de l’Etat impliqués dans des affaires louches dont les instructions judiciaires ont été bloquées par des juges véreux, mais ce sont des exécutions des ordonnances émises à leur encontre par des magistrats honnêtes qui ont saisi au vol cette liberté retrouvée pour mener au nom du peuple les enquêtes enterrées depuis des années dans les tiroirs des tribunaux.
Certains activistes parlent d’une méthode qui leur semble musclée. Et c’est tout à fait normal dans une démocratie que des voix s’expriment différemment. Cependant, ceux qui mettent des cagoules sur leurs visages et dénoncent une méthode inappropriée à la démocratie ne sont pas forcément des gens qui aspirent à la lutte contre la corruption. Ils ne verront que l’aspect répressif de toute action visant à appliquer la loi. Pourtant, il y a des nationalistes sincères qui se sont attaqués à toute forme de corruption dans le pays et qui aspirent à redonner à la Tunisie cette confi ance ébranlée en le système judiciaire et dans la confi ance en ses institutions. Il est temps que le peuple et ses gouvernants marchent dans la même direction. Peu importe le comment et le pourquoi, l’essentiel est de correspondre à la volonté populaire. Tout le reste n’est que détail.
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