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Il n’y aura que des pas en avant

A chaque fois que la Tunisie sentait que son destin lui échappait et qu’elle serait condamnée au déclin si elle restait immobile, elle a toujours su prendre rendez-vous avec l’histoire pour accomplir son devoir de reprendre sa destinée en main. Car ce qui s’est passé le 25 juillet résulte d’une volonté populaire que le Chef de l’État a saisie et a agi en conséquence pour sauver l’État et non le gouvernement ou les autres institutions qui le voyaient, avec une froideur glaciale, se démembrer au profit d’une oligarchie de prédateurs financiers et des réseaux mafieux. Les Tunisiens, qui ont applaudi les mesures annoncées par le Président de la République, n’ont pas investi la rue pour manifester leur joie parce qu’il y avait un nouveau président, mais plutôt parce que, au fond d’eux-mêmes, ils avaient la conviction que le pays a déjà trop attendu, qu’il y a urgence, que cela ne peut plus attendre et qu’un changement de cap était nécessaire. Cela appelle à une profonde rupture d’avec les mentalités, les routines, les comportements du passé que rendent si nécessaires les changements d’époque. En l’espace de quelques semaines, la remise en cause des rentes de situation, des privilèges indus et la lutte contre les conservatismes qui bloquent l’élan de la société vers l’avenir sont devenues palpables. C’est dans ces instants cruciaux, où le rôle d’un chef est décisif, que les vrais patriotes expriment leur vérité ultime sous peine du plus grand péril qu’ils peuvent encourir même au prix de leur vie. C’est que c’est le jour où surviennent les crises qu’on se pose la question de savoir s’il y a des hommes et des femmes qui ont été en mesure de les surmonter pour résister à la pression des circonstances et mettre le pays sur orbite.

Ces patriotes dévoués ont adhéré massivement à la nouvelle synergie, car ils sont convaincus que les crises successives provenaient des vices de fonctionnement d’un régime depuis longtemps organisé pour que nul ne puisse réellement gouverner. Et même si certaines personnes sont traversées par des moments d’hésitation quant à une marche à reculons, le discours de Saïed prononcé le 20 août à l’occasion du lancement d’un programme de distribution d’aides aux plus vulnérables et démunis la veille de la rentrée scolaire est sans appel : il n’y aura pas de retour en arrière. Il n’y aura que des pas en avant.

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