Actes frauduleux dans le commerce : Les consommateurs confrontés à la spéculation

La hausse des prix, la spéculation et le manque de transparence dans les transactions perturbent la bonne activité du marché des fruits, légumes et des produits alimentaires. Il faut absolument y faire face.

Plusieurs pratiques frauduleuses sont constatées quotidiennement dans nos commerces aux dépens des consommateurs, qui sont obligés de constater les faits sans pouvoir agir. Les fraudes augmentent surtout pendant les périodes de grande consommation. Au niveau des légumes et fruits, les prix connaissent souvent une fluctuation importante. Les produits sont écoulés sur le marché de gros à un prix réduit pour arriver aux consommateurs trois ou quatre fois plus cher. Parmi les facteurs qui mènent à la hausse des prix, on peut citer les mandataires qui bénéficient d’une commission importante sur les produits vendus. A cela s’ajoutent le transport et divers autres intervenants. Ainsi, les prix sont multipliés par trois ou quatre, ce qui porte atteinte au pouvoir d’achat du consommateur.

D’ailleurs, certains agriculteurs préfèrent écouler leurs produits dans des circuits parallèles, sans passer obligatoirement par le marché de gros. On a constaté dans plusieurs routes des quantités de fruits dans les conteneurs de leur véhicule en attendant un éventuel client. Et les consommateurs ont compris que le marché parallèle offre plusieurs avantages, comme des prix bas et la possibilité de choisir.

De petites hausses inaperçues

Au niveau du commerce des produits alimentaires, la situation n’est pas brillante, dans la mesure où on constate aussi à ce niveau des actes de spéculations  à tous les niveaux. D’abord, certains commerçants n’hésitent pas à faire de petites augmentations des prix de certains produits pour arrondir la liste des achats. Le consommateur ne peut pas vérifier les prix de tous les achats et se laisse ainsi tromper. Cette façon de procéder ne concerne pas les épiciers uniquement, mais aussi les grandes surfaces. En vérifiant les tickets à la caisse, on constate plus d’une fois que le compte est loin d’être juste.

En faisant une réclamation auprès de la caissière, le client doit attendre  des heures, car la procédure est longue. C’est pourquoi le consommateur, parfois découragé, renonce à son droit de réclamer la vérification de son ticket. En outre, des grandes surfaces n’hésitent pas à afficher des prix qui ne correspondent pas aux produits exposés. C’est en arrivant à la caisse que le client constate que le prix est le triple ou quadruple de ce qui est affiché. Cette pratique est généralisée dans presque toutes les grandes surfaces qui sont pourtant réputées pour leur sérieux.

Au niveau des viandes blanches, rouges  et des poissons, les prix ont connu, au cours des dernières années, une envolée à laquelle le consommateur ne trouve pas une explication. Le poulet en PAC est écoulé à 11 d et 13 d. Quant à la viande bovine, son prix atteint les 40 d, ce qui ne permet pas aux consommateurs à revenu limité de s’en procurer au moins une fois par semaine. C’est pour cela que les consommateurs se rabattent sur les viandes blanches qui ont connu une flambée sans précédent. Les poissons ne sont pas abordables. Leur prix est hors de portée depuis déjà des années. La daurade est commercialisée, cependant, dans certains points de vente à 13 d,  prix plus élevé dans d’autres marchés.

La situation du marché ne peut être réglée que par la diminution des fraudes et des spéculations. D’où la nécessité de se mobiliser pour renforcer le contrôle à tous les niveaux. Toutes les parties concernées, y compris les citoyens et l’administration, doivent être impliquées dans cette opération pour rappeler à l’ordre, une bonne fois pour toutes, les spéculateurs qui ne sont pas prêts à jeter les armes. Des mesures doivent être appliquées à leur encontre pour assainir le marché. Le marché parallèle est encore actif dans plusieurs régions. Il est alimenté par diverses sources y compris des produits venus d’ailleurs et qui ne sont pas propres à la consommation et constituent un vrai danger pour la santé des consommateurs.

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