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Qu’attend-on  pour intervenir ?

L’une des causes de l’effondrement économique que nous vivons est la corruption et les pratiques illégales dans le circuit économique. Dans ce chapitre triste, le monopole généralisé demeure la pratique la plus ravageuse dont on vit jusqu’à aujourd’hui les insoutenables épisodes.      

Pas d’eau minérale, exemple cité par le Président, mais il n’y a pas que ça, l’huile végétale, les matériaux de construction et tous ces biens de consommation dont les prix fluctuent au gré des envies de ces contrebandiers et cartels organisés. Malheureusement, on n’a rien fait pour arrêter ces mafias qui n’ont pas honte de se montrer et d’imposer un fait accompli même après le 25 juillet. Ils sont partout, dans tous les secteurs, ils s’organisent en réseaux, protégés par une justice passive et parfois complice, et le tout devant un impuissant ministère du Commerce submergé par l’ampleur et la puissance de ces mafias. Tout presque est monopolisé, et en économie le monopole est la forme la plus désastreuse au niveau du bien-être du consommateur, astreint alors à payer, faute de concurrence et aussi faute d’alternatives. Monsieur le Président de la République, qu’attendez-vous pour sévir contre ces criminels étant donné que la magistrature et le contrôle économique regardent sans intervenir ? Il faut savoir qu’à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Les services bien placés savent parfaitement qui sont ces gens qui monopolisent les produits et connaissent l’emplacement des nombreux dépôts où ils cachent ces biens indisponibles sur le marché. Dans ce cadre, un coup de balai s’impose contre ces criminels en séquestrant leurs dépôts au profit de l’Etat qui se chargerait d’alimenter le marché pour stabiliser les prix et arrêter l’inflation. Les dossiers, les recoupements sont faciles à faire pour appliquer la loi contre ces gens qui, depuis des années, foisonnent comme des microbes profitant des infiltrations dans l’Etat à tous les niveaux. Et dans cette lutte contre la corruption, le temps est un mauvais allié, car ces mafias commencent à se relever et à hausser le ton, faute de mesures concrètes pour les contrer. Et leurs moyens sont colossaux pour protéger leur illégal commerce. Même si leurs gourous politiques sont tétanisés après le 25 juillet, ils disposent encore d’atouts pour continuer à régner. Chaque heure qui passe est à leur avantage, chaque hésitation leur donne des ailes. Et c’est ce qui se passe maintenant : des menaces, des paroles et des insinuations qui ne sont pas traduites par une application rapide et ferme de la loi contre ces pratiques et ces hors-la-loi. Dommage que l’on ne fasse pas les choses vite pour acculer ces malfaiteurs économiques.

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Charger plus par Rafik EL HERGUEM
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Un commentaire

  1. Maghzaoui

    26 août 2021 à 17:33

    Il faut y aller avec une main morte dans l’espoir d’éradiquer la corruption enracinée dans la mentalité Tunisienne depuis des siècles !

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