«Rebasage des comptes nationaux…» : Changement et impact
L’Institut arabe des chefs d’entreprises (Iace) vient d’organiser, récemment, un webinair sur le thème « Rebasage des comptes nationaux : changement et impact ». Les intervenants au cours de cette rencontre virtuelle ont été unanimes, « il est nécessaire de se conformer au dernier rebasage des comptes nationaux de 2015 et en tirer profit pour l’économie tunisienne ». Sahar Mechri, enseignante universitaire et directrice exécutive d’un magazine, considère que « le rebasage est un changement de grande envergure qui n’est pas sans impacter les données macroéconomiques ». En Tunisie, il ne s’agit pas de la première action de rebasage. Le rebasage de 2015 succède à ceux de 1983 et de 1997. L’INS avait déjà expliqué, dans une note publiée sur son site web officiel, le bien-fondé de cette opération. « Plusieurs motivations poussent à rénover périodiquement les systèmes de comptabilité nationale. Les comptes nationaux doivent donner une description de la réalité économique la plus fidèle et la plus complète ou exhaustive possible. Cette réalité économique étant en perpétuel changement, en particulier avec le contexte économique et social ayant prévalu en Tunisie durant la dernière décennie, il fallait donc traduire ces mutations dans le chiffrage économique en adoptant une année de référence plus proche pour l’élaboration des comptes ».
Intervenant dans le débat, le directeur central de la comptabilité nationale auprès de l’INS, Mustapha Bouzaïene, a indiqué, pour sa part, que, parmi les mérites du rebasage figure l’identification de l’ampleur de l’économie informelle en Tunisie à savoir 27,7%. Mongi Ben Chaâbane, directeur des études sectorielles auprès de l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives, a indiqué que le rebasage des comptes nationaux permet de donner plus d’informations et plus de détails dans une approche sectorielle. Il permet, ainsi, de ré-estimer la productivité dans le contexte actuel. L’universitaire et expert économique Abderrahman Lahga estime que le dernier rebasage a induit des changements des indicateurs macro-économiques. Pour lui, le nouveau rebasage aidera la Tunisie dans les négociations avec les partenaires internationaux. Cependant « cela ne veut pas dire de retarder la mise en place des réformes nécessaires ».
Enactus Tunisia : Second « Race powered » de Tunisie Telecom
Enactus Tunisie lance son second «Race powered» by Tunisie Telecom sous le thème « Tech4Covid ». Ce concours est dédié aux jeunes porteurs d’idées et entrepreneurs voulant développer ou mettre en œuvre des projets innovants et technologiques pour répondre aux grands enjeux que vit le monde aujourd’hui. Les solutions proposées devraient avoir des impacts positifs économiques, sociaux et environnementaux, et répondre aux problématiques liées à la pandémie du covid-19. Enactus Tunisia Race pourra accueillir des idées de projets en « Early Stage » ou en phase de prototypage et des projets aboutis en startup ou entreprises (moins de 2 ans). Suite à un dépouillement, seulement 10 projets, de chacune des 2 catégories susmentionnées, seront sélectionnés pour « pitcher » devant un jury, dont la mission sera de choisir 5 candidats de chaque catégorie pour suivre un « Boot Camp » d’un mois afin d’améliorer les idées ou de renforcer et consolider les projets. La troisième et dernière phase sera la phase finale. Elle consistera en une compétition entre cinq idées et projets retenus par catégorie. Les candidats sélectionnés auront 7 minutes de pitch. Deux champions et deux vice-champions seront retenus par catégorie. « Enactus Tunisia Race » est ouvert à toute personne âgée entre 18 et 35 ans ayant une idée ou un projet (en phase de prototypage ou en cours de lancement d’une start-up ou ayant une plateforme qui ne dépasse pas les 2 ans) abordant des questions sociales et économiques, répondant au moins à un des objectifs de développement durable et aux problématiques liées au covid-19. La participation peut être individuelle ou par équipe, ne dépassant pas 5 personnes
Il est à rappeler que « Enactus Tunisie » est une organisation d’entrepreneuriat social qui mobilise des business leaders, des étudiants et des enseignants universitaires afin d’utiliser la force positive de l’entrepreneuriat pour un développement durable, global, équitable et inclusif. Elle est affiliée au réseau mondial d’Enactus qui compte 36 pays.
Le principe d’Enactus est que les étudiants regroupés en équipe, représentant chacune une institution de l’enseignement supérieur, réalisent ou développent un projet ou des projets d’entrepreneuriat social au profit de personnes dans le besoin, afin d’améliorer le niveau et la qualité de leur vie. A travers cette expérience, les étudiants développent non seulement des projets, conciliant esprit d’entreprise et utilité sociale, qui améliorent durablement les capacités et les conditions de vie des personnes dans le besoin, mais développent également leurs compétences humaines, managériales et entrepreneuriales, qui feront d’eux des leaders entreprenants et responsables.
Berd-Liban : Un Franco-Tunisien chargé des investissements et des opérations
Depuis le 25 août 2021, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) a chargé Khalil Dinguizli du poste de chef des opérations au Liban. Le Franco-Tunisien succède à l’Américaine Gretchen Biery, qui occupait ce poste depuis 2018. Les deux cadres dépendent de la direction de la Berd pour la région méditerranée méridionale et orientale ou Semed (Egypte, Jordanie, Liban, Maroc et Tunisie), dirigée depuis 2020 par le Néerlandais Philip Ter Woort. Khalil Dinguizli sera en charge des « investissements et opérations » dans le pays, qui traverse une grave crise depuis près de deux ans, a précisé la banque. Diplômé de l’Institut des hautes études commerciales de Carthage et de l’Escp Business School de Paris, puis cadre au sein de la banque d’investissement du groupe français Crédit agricole, Khalil Dinguizli a intégré la Berd en 2014, en commençant par prendre en charge les activités de financement et d’investissement dans le secteur privé tunisien. Il devient chef par intérim du bureau tunisien en 2020. « Je suis honoré d’assumer cette responsabilité et de poursuivre ce qui a été entrepris au Liban, en termes de soutien au secteur privé et d’aide à l’économie dans ces temps difficiles », a-t-il déclaré pour commenter sa désignation. Depuis le début de son engagement au Liban en 2018, la Berd affirme avoir investi 755 millions d’euros dans le pays, soutenant le développement du secteur privé, promouvant l’énergie durable et améliorant la qualité et l’efficacité de la prestation des services publics. En juillet dernier, l’organisation a annoncé avoir ajouté le Liban à la liste des pays faisant partie de son programme Star Venture, dédié au soutien des start-up de la région du sud et de l’est de la Méditerranée.