Il ne se passe pas un jour sans constater l’intervention directe du Président de la République, Kais Saïed, sur diverses problématiques touchant le pouvoir d’achat, l’organisation des circuits de distribution, la dénonciation explicite de faits de corruption et le rappel de la nécessité absolue d’appliquer la loi contre tous ceux qui sont responsables du malheur des Tunisiens et de leur mal-vivre.
Un grand nombre de chantiers pointent autant de contraintes. Le débat ne cesse d’être réorienté aujourd’hui dans la sphère publique tunisienne vers les vrais maux qui rongent la société et à trouver les vrais remèdes à un mal porteur de danger et à des fléaux endémiques qui nuisent à l’Etat de droit.
Le syndicat patronal Conect a salué récemment les efforts de réforme pour la lutte contre tous types de monopoles, de spéculation et de corruption. Pour gagner cette bataille, la Conect appelle à un nouveau pacte économique afin de revoir le rôle de l’Etat, garant de la liberté d’entreprendre et de tous les droits des opérateurs économiques.La corruption, le blanchiment d’argent, les pratiques spéculatives…. gagnent toutes les sphères et tous les secteurs. Dans sa bataille contre ces fléaux et bien d’autres, le Président de la République mise, entre autres, sur l’impératif de restaurer la confiance des Tunisiens et de ne pas les décevoir, ainsi que d’engager les réformes essentielles dans les domaines des finances publiques, de l’investissement, de la santé, du développement des régions, de l’emploi, de la justice…
Ces enquêtes diligentées par des services de la sécurité nationale ont permis de découvrir de vastes circuits de fraude portant sur plusieurs denrées alimentaires subventionnées et autres stockées dans des entrepôts clandestins. L’enquête a également révélé l’existence de failles dans les circuits de distribution, d’importation, de stockage et de vente en gros qui facilitent le trafic des fraudeurs.
Aucune mesure n’a été prise depuis des années pour contrôler la distribution des produits alimentaires destinés aux familles tunisiennes, tombés souvent entre les mains des lobbys.
Organisation de l’approvisionnement, gestion d’entreposage, pilotage des stocks, optimisation des schémas de distribution…, tant de paramètres, qui interviennent en amont et en aval dans la pérennité du produit agricole tunisien et sa distribution à l’échelle nationale et internationale, sont quasiment absents.
Le ministère du Commerce et du Développement des exportations ainsi que les autorités publiques n’ont pu ni organiser, ni maîtriser les circuits de distribution et des entrepôts frigorifiques et lutter contre la contrebande, le monopole et la spéculation.
Le président de l’Organisation de défense du consommateur (ODC) n’a de cesse de pointer la persistance des pratiques spéculatives, appelant à identifier les dépassements au niveau des circuits de distribution pour pouvoir trouver des solutions, et mettre en œuvre de véritables réformes permettant d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens, après la forte dégradation qu’il a connue ces dernières années.
Le secteur du commerce est confronté à une multitude de contraintes, qui sont à l’origine du dérèglement des circuits de distribution de produits alimentaires et agricoles, lequel, à son tour, entraîne des pénuries fréquentes.
