Accueil Culture Inauguration d’un nouvel espace d’art contemporain: La boîte persiste et signe

Inauguration d’un nouvel espace d’art contemporain: La boîte persiste et signe

La boîte est par définition un espace clos, fermé sur lui-même, pas très grand et fait pour enfermer ou cacher quelque chose de généralement précieux ou secret.


Fatma Kilani bat en brèche toutes les définitions du dictionnaire, remet en question la sémantique, détourne et contourne les sens premiers et nous offre une «Boîte», ouverte aux créateurs et au public, aux vents de la création, aux fantaisies de l’imagination, aux courants des inventions. Dans sa «Boîte bis», spacieux hangar revu et corrigé par le talent de Chacha Atallah, elle nous présente les collections de la première «Boîte», qui, si elle était petite et effectivement cachée dans les étages de l’entreprise familiale, n’en était pas moins un lieu inspiré et inspirant.

La collection est faite de coups de cœur, de coups de foi en un artiste, de rencontres esthétiques inattendues, d’affinités quelquefois inexpliquées.

Il était probablement difficile pour Fatma Kilani de choisir les artistes qu’elle souhaitait montrer dans une collection que l’on suppose variée. Aussi a-t-elle confié à Hedi Khelil le commissariat de cette exposition intitulée «Des Airs», à laquelle il s’est attaché à donner une intéressante cohérence autour du thème du «Dépouillement».

Le parcours proposé est indiqué sur le sol en béton. Et on l’appréhende en douceur, allant du plus concret au plus abstrait et au plus conceptuel. Nabil Saouabi et Imen Berrhouma nous accueillent en une rassurante familiarité. Ils permettent de marquer une pause avant que d’aborder le conceptuel pur et dur avec une installation de compteurs restituant, par une arithmétique complexe, les 99 noms de la divinité. Ou encore des disques en béton fixés au mur, symbolisant la verticalité de la foi, et la pesanteur de la religion. Ainsi que des compositions de photos et gravures qu’il est difficile de départager tant la similitude du sujet et du regard de l’artiste les unifie au-delà de la divergence des techniques.

Dois-je avouer ne pas avoir adhéré à tout?

L’art contemporain a également ce but : soulever des questions, provoquer l’incompréhension et susciter le désir de comprendre. J’y retournerai.

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