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Humeur: Nos rues confisquées !

Depuis quelque temps déjà, et vu l’impunité qui règne et surtout le mauvais exemple venu d’en haut, un certain mode de comportement — lors des cérémonies de mariage ou de décès — a vu le jour et s’est propagé comme une traînée de poudre. C’est aussi qu’à chaque occasion on se permet d’occuper la rue et les trottoirs limitrophes et d’en interdire l’accès, sauf un petit passage réservé aux riverains et aux éventuels passants.

Une tente est montée, des sièges et des tables sont alignés comme dans une salle de spectacles. Et pour faire plus intime, on installe des bâches attachées avec des cordes aux poteaux et aux barrières environnantes à l’entrée et à la sortie de ce lieu de fête improvisé.

Samedi soir, —à la rue M. Matri, cité Taïeb-Mhiri à Radès—, un passant assez âgé, une assiette de gâteaux à la main, rentrant chez lui, a dû emprunter ce chemin et est passé par le passage cité ci-dessus. Et n’ayant pas des yeux de hibou pour apercevoir la corde placée en bas de la bâche, il trébucha et s’étendit de tout son long sur le macadam, et comme Perette, son assiette se cassa en mille morceaux. N’eût été la présence d’un jeune qui l’aida à se relever, il n’aurait pu se remettre debout tout seul.

Quant aux heureux fêtards — qui regardaient la scène d’assez près— ils ne daignèrent même pas lui porter secours ou exprimer leurs regrets. Et le plus étonnant, c’est, qu’avant ce pauvre passant, il est arrivé la même mésaventure à une dame sans que les intéressés ne prennent les mesures adéquates. D’ailleurs, il ne fallait pas aller leur demander des comptes, ils l’aurait envoyé promener ou bien d’aller boire de l’eau de la mer qui se trouve justement à quelques dizaines de mètres.

Alors la question qui se pose : continuera-t-on à subir longtemps toutes ces transgressions de la loi ? Car, si rien n’est fait pour arrêter ces fléaux, cela ira en empirant.

T.B.

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