INC: Consommation et désinformation
Les données accumulées au niveau international indiquent un accroissement de la mortalité associée aux maladies chroniques non transmissibles (MNT) liées à l’alimentation, et ce, dans la plupart des pays en développement. Conscient de cette problématique nationale, l’Institut national de la consommation (INC) a réalisé auparavant une batterie d’essais comparatifs sur des produits pointés du doigt dans les problèmes liés aux MNT qui renferment dans leur composition principalement du sucre, et/ou du sel et/ou de la matière grasse, à savoir les biscuits, les cakes, les gaufrettes, les céréales pour petit-déjeuner et les chips, tout en respectant son plan stratégique. Notons que, d’après les résultats de notre propre étude, un litre de boissons au jus pourrait contenir l’équivalent de 27 morceaux de sucre. L’INC aborde aujourd’hui cet aspect de consommation lié à un produit phare de l’alimentation de nos jours, en l’occurrence les « boissons au jus » qui représentent un symbole de l’alimentation américanisée ayant gagné nos contrées depuis quelques décennies. Un autre facteur a motivé le choix d’un tel produit, c’est la présence sur le marché de plusieurs catégories de boissons, qui, pour la plupart, mettent des images de fruits sur leur emballage, induisant une désinformation du consommateur exposé à ces produits sans pour autant être doté des outils pour comparer les produits et orienter son choix par rapport aux produits satisfaisant au mieux ses attentes. L’INC essaie ainsi de présenter les différentes gammes et leurs caractéristiques et la différentiation selon la dénomination entre principalement les jus, les nectars et les boissons au jus. Une batterie d’analyses a été effectuée sur ces produits afin de chercher les différents composants comme l’extrait sec du fructose, du glucose, du saccharose, du maltose, du lactose, de la valeur calorique, de l’acidité, des conservateurs.
Bank Of America: Evolution des taux souverains due à la crise sanitaire
La Bank Of America (BoA) vient de publier l’évolution des écarts aux taux souverains de 16 pays, y compris la Tunisie, pour la période de janvier 2019 à octobre 2021. Ainsi, il a été l’enregistrement d’un pic du taux souverain des 16 pays, entre mars 2020 et mai 2020. Cette évolution est due à la crise de la propagation du covid-19 en 2020 particulièrement durant le premier et le deuxième trimestres. Le Brésil, le Ghana et la Tunisie ont affiché les plus hauts pics de taux souverain. Les taux souverains ont relativement diminué aux 3e et 4e trimestres 2020 et au 1er semestre 2021, mais, après le 25 juillet 2021, une hausse sévère et brusque du taux souverain de la Tunisie a été enregistrée. Il en est de même pour le Ghana, alors que les taux souverains des autres pays se sont stabilisés. Actuellement, la Tunisie affiche un taux souverain approximativement égal à 14%. Ce taux est considéré comme un taux très élevé, et cela affecte la situation de ses finances publiques et sa capacité à se financer sur les marchés. Pour évaluer le risque de défaut sur la dette souveraine de la Tunisie, une situation très probable, les marchés regardent différents indicateurs plus ou moins fiables et objectifs : niveau de déficit public, rentrées fiscales, stabilité politique… Ils sont aussi sensibles aux annonces qui sont faites par les pouvoirs publics, comme les annonces de plans d’austérité, les mesures d’aide au niveau national…
Une projection du FMI sur 15 ans de l’échéancier de la dette extérieure de l’Etat tunisien prédit une augmentation de cette dette pour les six années à venir, et probablement, en s’appuyant sur la situation sociale, économique et politique actuelle de la Tunisie, la dette extérieure sera plus élevée et la Tunisie sera en position de défaut, si aucune restructuration n’est effectuée.
Banque -Assurance: La BNA, actionnaire majoritaire de la compagnie AMI
La compagnie AMI Assurances a procédé à une opération d’augmentation de son capital. À l’issue de cette séance, la Banque nationale agricole (BNA) est entrée dans le capital de l’assureur à plus de 50% et devient par conséquent actionnaire majoritaire de la société. Ainsi, le capital social de la société sera porté à 87,4 millions de dinars (31 millions USD), et ce, par l’émission et la création de 46.408.054 actions nouvelles de 1 dinar à souscrire en numéraire au prix de 2 dinars et à libérer en totalité à la souscription. La souscription aux actions nouvelles émises en numéraire a été réservée, en priorité, aux anciens actionnaires détenteurs des actions composant le capital social actuel et aux cessionnaires de droits de souscription en Bourse, tant à titre irréductible que réductible à raison de 77 actions nouvelles pour 68 actions anciennes, et ce, du 22 septembre 2021 au 14 octobre inclus. A noter qu’avant cette opération d’augmentation, la BNA détenait 26% du capital de la compagnie AMI Assurances, tandis que HBG et l’Ugtt en détenaient respectivement 24% et 9%.