Il s’agit de désenclaver le roman arabe et de lui ouvrir de nouvelles pistes dans le monde grâce aux traductions, entre autres. Donner de la visibilité mondiale aux romanciers arabes et, pourquoi pas, faire adapter leurs œuvres. Du 13 au 20 octobre de chaque année se tient la Semaine mondiale du roman. Une journée d’information a été tenue au siège de l’Alecso à Tunis.
C’est encore à l’état de projet et c’était présenté avec moult constructions linguistiques protocolaires qu’il a fallu poser une question pour que les journalistes puissent comprendre le fond du sujet. Après insistance, les journalistes n’ont été autorisés à poser qu’une seule question. Les romanciers présents à l’événement aussi. Cela s’est passé au siège de l’Alecso (Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences ) à Tunis vendredi dernier. Le projet est celui de la promotion pour la Semaine mondiale du roman dans le monde. Jusque-là, ce genre littéraire n’était célébré qu’ à l’échelle arabe avec entre autres l’institution qatarie «Katara» qui accordait aux romanciers arabes un prix. Aujourd’hui l’ambition (très louable d’ailleurs) est de donner une aura beaucoup plus développée dans le monde aux romanciers arabes. Le projet est encore en gestation et il prévoit de se développer dans les années qui viennent. Notons que l’idée est née en 2018 au Caire lors de la 21e session du Congrès des ministres chargés des Affaires culturelles dans le monde arabe.
Etaient présents à cette journée d’information pour la promotion du projet de la Semaine mondiale du roman, la ministre des Affaires culturelles, Dr Hayet Guettat Guermazi, Dr Mourad Mahmoudi, secrétaire du conseil exécutif et de la Conférence générale de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences, Mohamed Ould Amor, directeur général de l’Alecso et le Dr Khaled Ben Brahim Seliti, directeur général de l’institution et de la cité culturelle qatarie «Katara».
«L’importance accordée à ce genre littéraire, aujourd’hui, n’est qu’une preuve de la richesse de la civilisation arabe et de son héritage qui a marqué plusieurs autres civilisations humaines, a déclaré Mohamed Ould Amor. «Cette initiative arabe pour la promotion du roman est pour nous un motif de fierté et nous donne davantage l’espoir pour promouvoir l’art du roman sur le plan mondial et lui permettre de maintenir sa position aux côtés des moyens de communication modernes. L’Alecso tient toujours à encourager la création culturelle sous toutes ses formes et elle n’hésitera pas à fournir tous les efforts nécessaires pour la réussite de cette initiative».
Pour sa part, Khaled Ben Brahim Seliti a déclaré : «Ce genre d’initiative approfondit le dialogue culturel arabe et ne peut que l’enrichir. Le prix Katara pour le roman arabe a été lancé en 2014 et ce fut un nouveau tremplin dans l’histoire de ce genre littéraire qui lui a ouvert les portes du monde. Ce Prix Katara est aussi le fruit de la collaboration entre notre institution et l’Alecso. L’Alecso a été également ouverte à notre proposition en 2016 pour la création d’une journée nationale pour le roman arabe. Aujourd’hui, nous sommes réunis pour lancer la Semaine mondiale du roman qui aura lieu annuellement du 13 au 20 octobre de chaque année».
La ministre des Affaires culturelles a pris ensuite la parole pour rappeler que le prix Katara a été décerné le 13 octobre dernier à quatre romanciers tunisiens avant de poursuivre : «Nous sommes d’ailleurs contents de découvrir qu’il y a plusieurs jeunes plumes qui se sont inscrites dans ce genre littéraire. Le projet de cette semaine pour la promotion du roman a été accepté lors de la 110e session du Conseil exécutif de l’Unesco et il sera pris en considération par la commission générale lors de sa réunion en novembre 2021. La célébration du roman pendant une semaine à l’échelle mondiale prouve l’importance capitale de ce genre littéraire et elle sera l’occasion de mieux promouvoir le roman arabe et ses créateurs. Séminaires, rencontres et ateliers seront au rendez-vous pour faire connaître les nouveaux horizons de ce genre dans le monde».