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Déficit du Commerce extérieur: Une fausse stagnation

Le volume des exportations a stagné au cours du mois de septembre à cause des augmentations enregistrées dans divers secteurs, compensées par la baisse au niveau des exportations dans le secteur des industries électriques, (-6,8%), et de l’énergie et lubrifiants, (-23,3%).


En septembre, le volume des échanges s’est caractérisé par une stabilité des exportations et une légère augmentation des importations de 1,7%, selon les dernières statistiques de l’Institut national de la statistique, INS. Le volume des échanges a enregistré une baisse au troisième trimestre de l’année en cours. En fait, cela revient à la régression du volume des exportations de quelque 4,3%, idem pour le volume des importations qui a chuté de 6,3%. En conséquence à cette évolution, le taux de couverture en volume a perdu 1.4 point pour s’établir à 78,4%. Au niveau des prix, les produits exportés ont enregistré une hausse de +2,0% et les produits importés ont augmenté de +2,9%.

Volume stagnant des exportations

Le volume des exportations a stagné au cours du mois de septembre et cela est engendré par des augmentations enregistrées dans divers secteurs, compensées par la baisse au niveau des exportations dans le secteur des industries électriques, -6,8%, et de l’énergie et lubrifiant, -23,3%. A remarquer que la plus forte augmentation en volume a été enregistrée au niveau du secteur de l’agriculture et des industries agro-alimentaires avec un taux de 24,8%. D’autres hausses sont enregistrées dans le secteur des textiles habillement et cuirs, 7,3%, et des industries manufacturières diverses,11,6%.

Importations en hausse

Le volume des importations a augmenté au cours du mois de septembre de 1,7%. Cette évolution positive est le résultat, d’une part, de l’augmentation enregistrée au niveau du volume des achats de produits non énergétiques et, d’autre part, à la forte contraction du volume des importations de produits énergétiques, qui ont enregistré une baisse de 25%. Par ailleurs, la hausse des approvisionnements en produits alimentaires de 50,4% a eu la plus forte contribution dans l’évolution globale du volume des importations. De plus, le volume des achats de biens de consommation et d’équipement ont crû respectivement de 1,3% et 3,1%.

Déficit alimentaire aggravé!

Au mois de septembre, le volume des exportations hors énergie a progressé de 1,6% contre une augmentation de 6,7% du volume des importations. Par ailleurs, les prix ont enregistré une hausse à l’export de 2,4% et une augmentation de 2,3% à l’import, ce qui a conduit à une stagnation des termes de l’échange hors énergie en volume à 93,1%.

Le point culminant de la situation concerne le déficit de la balance commerciale alimentaire qui a quasiment triplé atteignant 1.556,3 millions de dinars (MD) durant les 9 premiers mois de l’année 2021, contre un déficit de 546,4 MD, à fin septembre 2020, selon l’Observatoire national de l’agriculture, Onagri. D’après les derniers chiffres publiés mercredi par l’Onagri, cette aggravation s’est répercutée sur le taux de couverture qui a chuté de 87,1% en 2020, à 67,2% en 2021.

En termes de valeurs, les exportations alimentaires ont enregistré une baisse de 13,3%, alors que les importations ont augmenté de 12,3%. Ce déficit est engendré essentiellement par l’accroissement du rythme des importations des céréales, +18,3%, d’une part, et de la baisse des exportations de l’huile d’olive, -31,2%, d’autre part. De même, les prix à l’importation des céréales ont connu une hausse de 13% pour le blé dur, de 25,3% pour le blé tendre, de 30,5% pour l’orge et de 51,1% pour le maïs. Aussi, il y a un renchérissement du lait et dérivés de +16,7%, des huiles végétales de +32,7%, et du sucre de +7,5%. L’Onagri a fait état, toutefois, d’une nette amélioration du prix moyen à l’exportation de l’huile d’olive, 8,17 DT/kg, avec une hausse de 40,5% par rapport à l’année précédente. Même évolution pour les tomates dont les prix ont évolué de 12% par rapport à la même période de l’année précédente, contrairement à ceux des dattes, des produits de la pêche et des agrumes, dont les prix ont baissé respectivement de 12,4%, 8,3%, et de 6,6%.

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