
Au Palais Kheireddine, Jacques a trôné en majesté. Et il faut reconnaître que le vénérable lieu lui sied. Les murs anciens ont su écouter avec respect les messages gracieux qu’il leur apporte des mondes extérieurs. Et se faire discret pour exalter ses photos.
Dieu que le regard de cet homme est rafraîchissant. A l’heure où tout photographe traque les murs écaillés, les chats crevés, les ruines abandonnées, Jacques Pérez, lui, n’a su voir que poésie et beauté. Est-ce parce qu’il a les yeux bleu azur que son cristallin ne se laisse impressionner que par les belles choses ? Le sens de l’harmonie serait-il une question de gènes ? Le fait est que notre ami Jacques ne voit que le versant aimable d’un pays qu’il aime. Et qu’il aime avec un amour si totalement exclusif qu’il n’a jamais eu l’idée de photographier autre chose en dépit des nombreux voyages autour du monde qu’il a pu faire.
Au Palais Kheireddine, Jacques a trôné en majesté. Et il faut reconnaître que le vénérable lieu lui sied. Les murs anciens ont su écouter avec respect les messages gracieux qu’il leur apporte des mondes extérieurs. Et se faire discret pour exalter ses photos.
Celles-ci sont anciennes, elles racontent une Tunisie dont nous, puisque lui dit qu’il ne l’est pas, sommes nostalgiques. Un pays d’harmonie, de paix, de sérénité. Et là est le mot qui s’impose quand on regarde ce magnifique ensemble de portraits, de paysages toujours habités, de lieux animés : tout y est calme, ordre et beauté. Un seul regret : que l’exposition n’ait pas duré davantage