Grâce aux bons offices des vétérans, Kaïs Bédoui reprendrait la section en main, mais sous certaines conditions.
Lorsque Kaïs Bédoui a accepté, l’été dernier, de revenir à la tête de la section, les supporters du CA ont applaudi ce qui représente pour eux le meilleur choix, la solution idoine, le coup de fouet salvateur. N’est-il pas un enfant du club ? N’était-il pas l’ado qui mettait les… virages clubistes des stades en ébullition? Bref, son come-back a été, alors, accueilli avec autant de satisfaction que de soulagement. Non, il ne les décevra pas, puisqu’en l’espace d’un petit trimestre depuis son arrivée,il a pu relever plusieurs défis qu’on croyait irréalisables : règlement des dettes( plus de cent mille dinars) que lui ont léguées ses prédécesseurs, réconciliation avec tous les joueurs récalcitrants, récupération des supporters qui avaient boudé l’équipe à cause de ses résultats catastrophiques et de son étouffant environnement devenu invivable. M. Bédoui s’embarqua ensuite dans un audacieux et coûteux programme de recrutement, suivi d’une refonte totale des catégories de la section (hommes et dames), tout en honorant régulièrement les salaires et les primes au début de chaque mois. Ne voulant pas s’arrêter en si bon chemin, il a eu même une pensée pour… l’infrastructure, pour avoir été à l’origine des travaux de réaménagement et de rénovation de la salle Bellamine (ex-Gorjani), outre la création de deux salles d’entraînement au Parc A.
Soudain, l’irréparable…
Tout cela pour dire que cet homme a déployé des efforts gigantesques et fait renaître la section de ses cendres. Inévitablement, les bons résultats ont réapparu, au point que les séries roses s’enchaînaient chez les équipes clubistes des deux sexes. Et puis, un jour, survint l’imprévu, lorsque Kaïs Bédoui commença à s’inquiéter, en se sentant esseulé et délaissé par le comité directeur du club en matière de dépenses. Dans la foulée, sa relation avec l’entraîneur Zouhair Ben Messaoud finit par se détériorer. Suffisant pour… achever la romance ? Oui, sauf que Kaïs a décidé de se consacrer entièrement à la section féminine. Du coup, la partie masculine de la section, livrée à elle-même, sombra dans la traversée du désert, rentra dans les rangs et laissa à… l’EST — dont elle était au départ le principal concurrent — le champ libre pour remporter le doublé, au même moment où l’équipe féminine senior, devenue chasse gardée de M. Bédoui, coulait des jours heureux avec, in fine, un fabuleux triplé.
Retour à la case départ ?
Aujourd’hui, une nouvelle saison commence pour les Clubistes, mais l’impasse persiste. Quel patron pour la section ? Y a-t-il un candidat sérieux et, surtout, capable de faire mieux que Bédoui ? Quel sort pour celui-ci ? Nul ne sait, d’autant plus que le président du club n’a pas encore levé le voile sur sa décision finale. Mais, aux dernières nouvelles, les bons offices de quelques anciennes gloires du CA, conduites par Chedly Gaïed, semblent avoir donné leurs fruits, Bédoui ayant exprimé sa disposition à revenir à de meilleurs sentiments, mais sous conditions. Et c’est de bon augure, selon ces émissaires de la concorde parmi les vétérans du club qui assurent, comme un seul homme, que leur mission est sur le point d’aboutir et que le retour à la case départ, c’est-à-dire la récupération de Kaïs Bédoui, n’est plus qu’une question de jours, voire d’heures.