Le caractère obligatoire avait suscité une polémique autour de la mise en application du passe sanitaire. Certains craignent qu’il porte atteinte à la liberté de déplacement et de circulation.
Vaccination massive anti-Covid, on y est revenu de plus belle. La 7e journée ouverte, organisée dimanche dernier dans 354 centres, s’est soldée par un bilan de 174 mille vaccinés de plus de 18 ans. Inscrits ou pas, tous furent ainsi concernés, y compris ceux qui ne se sont pas présentés pour la deuxième dose.
Ainsi, une nouvelle campagne tous azimuts vient de commencer, sur fond d’une certaine stabilité constatée au niveau de la situation épidémiologique que connaît le pays.
L’immunité collective ne suffit pas !
Cela étant, il y a plus de deux mois, où le coronavirus a déjà diminué en intensité, laissant derrière lui des milliers de décès et de contaminés. Mais aussi de graves séquelles d’une bataille qui n’est pas encore achevée et rend compte qu’on est en train de vivre, tout juste, une accalmie assez précaire. Car le virus nous guette, au risque de nous rattraper à tout moment de relâchement et de laisser-aller. Bien que tout semble pourtant stable, la vigilance reste de mise. Lors de sa dernière apparition médiatique sur un plateau télévisé à la Watania 1, le ministre de la Santé, Ali Mrabet, avait appelé à respecter les règles barrières et se faire vacciner contre la pandémie. Mieux vaut prévenir que guérir, dit l’adage.
Car, la santé vaut son pesant d’or. D’où la protection individuelle compte dans l’amélioration de l’immunité collective. Son taux avait, dernièrement, grimpé à 80%, selon le Dr Riadh Daghfous, directeur général du Centre national de pharmacovigilance et membre du comité scientifique de lutte contre le coronavirus.
Tout cela ne sera suffisant que si le niveau de prévalence se maintient au plus bas. Sinon, rebonjour les dégâts ! Et là, la reprise de la campagne de vaccination intensive a eu lieu, avec en toile de fond la sensibilisation quant à l’efficacité d’avoir son propre pass sanitaire contre le Covid-19. Cela fait suite au décret présidentiel du 22 octobre dernier, en vertu duquel ce pass revêtira, à partir du 22 du mois prochain, un caractère obligatoire. Ce qui explique que se faire vacciner ne relève plus de son plein gré. Voire une condition préalable à l’accès aux espaces publics. Au citoyen d’en prendre acte, dans le sens de pouvoir se protéger et protéger son entourage.
Rappelons, dans ce sens, qu’un tel décret avait suscité une polémique autour de sa mise en application. Certains, si catégoriques soient-ils, craignent qu’il aille porter atteinte à la liberté de déplacement et de circulation. D’ailleurs, des manifestations ont déjà eu lieu pour dénoncer son caractère obligatoire.
A leurs yeux, il s’agit, plutôt, d’un pass vaccinal autant liberticide que contraignant. Attendons, alors, l’ultimatum de son application pour juger le degré de leur engagement.