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Tout près du bonheur

L’équipe de Tunisie a le potentiel, l’expérience et la maturité nécessaires et un état d’esprit d’exception pour venir à bout de l’ogre égyptien.


Maintenant qu’ils sont parvenus à figurer dans le carré d’as, Mondher Kebaïer et ses hommes n’ont qu’une seule idée en tête et qu’un seul objectif : passer en finale, finir la belle aventure par le titre de champion arabe. Pour y arriver, il va falloir réussir un gros défi, gagner un autre match à élimination directe après celui des quarts de finale, face cette fois à un adversaire plus musclé et poids lourd qu’est l’Egypte. Ce n’est pas gagné d’avance, loin s’en faut, mais ce n’est pas non plus un obstacle insurmontable. Et c’est un excellent avantage pour la Tunisie que d’entamer cette demi- finale avec la nette conviction qu’elle est dans la peau d’un favori et qu’elle a plus d’atouts, plus de qualités individuelles et plus de force collective pour prendre le dessus. Elle doit donc jouer pour gagner et non pas pour ne pas perdre, car c’est différent au niveau de l’approche…

Le même style de jeu

Comment aborder ce match barrage pour la finale ? La balle est dans le camp du sélectionneur Mondher Kebaïer, car lui seul détient la clé de la bonne gestion tactique de ce duel et nous apportera sur terrain la réponse. Le fait de pouvoir renforcer sa formation par le trio Montasser Talbi, Ali Mâaloul et Yassine Chikhaoui ne doit pas le pousser à changer de ligne directrice et de style, notamment après avoir trouvé le bon équilibre. S’il va titulariser Talbi en défense, il sera obligé de retourner à un axe à trois et changer tout le système de jeu. Pas carrément en 3- 5-2, mais plutôt en 3-4-2 -1 dont l’avantage principal est d’offrir la possibilité de se retrouver rapidement en zone adverse, de presser en permanence, d’attaquer et de créer un bon nombre de situations et d’occasions de marquer. Et on se demande dans ce cas qui sera le milieu devant notre triangle défensif pour barricader la charnière en phase de repli. D’un autre côté, s’il va intégrer Mâaloul dès le départ, ce sera au détriment de Ben Hmida comme arrière latéral gauche ou comme excentré plus avancé en sacrifiant un milieu récupérateur. Dans les deux cas, ce sera un choix difficile pour ne pas dire un vrai dilemme. Car le rendement de Mohamed Amine Ben Hmida dans le registre de défenseur qui fait son boulot défensif tout en étant un bon contre-attaquant a été jusqu’ici impeccable… Surtout que la clé de la réussite de cette demi-finale dépendra énormément de la bonne maîtrise de la phase de transition défense-attaque et inversement attaque-défense, d’autant plus que l’équipe de Tunisie est plus dangereuse avec l’attaque rapide qu’avec l’attaque placée. Mondher Kebaier doit donc faire les bons choix au départ, comme les bons changements en cours de jeu en s’astreignant à garder cette dynamique de groupe et à être fidèle et attaché au collectif qui prime.

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