« Le Sénégal est un marché très réceptif, notamment pour les sociétés et structures tunisiennes. Notre délégation a été reçue d’ailleurs par 13 ministres et a eu des discussions à haut niveau », soutient Bilel Ben Hamida, directeur exécutif de Conect international.
La Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect) a organisé du 7 au 11 décembre, une visite de prospection et de travail d’une délégation d’opérateurs économiques au Sénégal.
Conduite par le président de la Conect, Tarak Cherif, cette mission a rassemblé une soixantaine d’opérateurs économiques désireux de tisser des liens avec le marché sénégalais.
En marge de cette mission, un Forum économique sous le thème « Pour un partenariat gagnant-gagnant tuniso-sénégalais » a été organisé, l’occasion d’entretenir de nombreuses sessions de travail B to B et autres.
En effet, plusieurs réunions bilatérales entre les institutions sénégalaises et tunisiennes, et des visites de terrains aux plus grands groupements industriels du pays et aux entreprises tunisiennes implantées à Dakar ainsi que des rencontres avec des hauts responsables sénégalais du secteur économique ont eu lieu. La mission de la Conect a également eu une visite avec la Diaspora tunisienne en présence de l’ambassadeur tunisien à Dakar.
La visite intervient aussi dans un contexte marqué par l’avènement de la ZLECAF, où il est important que les secteurs privés africains puissent nouer des alliances fortes pour asseoir leur leadership sur le marché africain.
Contacté par La Presse, Bilel Ben Hamida, directeur exécutif de Conect international, branche dédiée à l’international, revient sur cette mission récemment à Dakar.
Soulignant l’importance du marché sénégalais dans un pays qui fait jusqu’à six points de croissance annuellement, le responsable explique que cette mission intervient au moment où le Sénégal connaît un fort développement de son économie et où le marché est hautement réceptif. « Le Sénégal est un marché très réceptif notamment pour les sociétés et structures tunisiennes, notre délégation a été reçue d’ailleurs par 13 ministres et a eu des discussions à haut niveau », soutient-il.
Pour lui, les opportunités sont énormes dans ce pays africain dans la mesure où il constitue une véritable plateforme couvrant toute la zone de l’Afrique de l’Ouest. « C’est la 4e édition de notre mission au Sénégal, le choix d’un tel pays n’est pas anodin, car il s’agit d’une véritable plateforme couvrant la zone de l’Afrique de l’Ouest.
Nous avons d’importantes relations économiques avec ce pays, durant les dix premiers mois de cette année, les échanges avec le Sénégal sont estimés à 133 millions de dinars, c’est un volume assez considérable », ajoute-t-il.
Pour ce qui est des résultats de cette mission, notre interlocuteur explique que les 500 sessions et rencontres d’affaires étaient tellement fructueuses qu’une dizaine de partenariats entre des sociétés tunisiennes et des parties sénégalaises ont été signées. De plus, trois contrats commerciaux ont été également signés et des sociétés tunisiennes envisagent un retour d’ici un mois pour finaliser d’autres contrats.
S’agissant des secteurs concernés, Bilel Ben Hamida explique que le digital, le service, le consulting et l’expertise sont des activités hautement demandées au Sénégal. A ceci s’ajoutent, explique-t-il, les énergies et les énergies renouvelables, la fabrication des produits cosmétiques et les matériaux de construction.
Pour une meilleure
présence diplomatique
Cependant, pour notre interlocuteur, en dépit de l’expertise et la compétence tunisiennes et les opportunités existantes au Sénégal, « l’entreprise tunisienne se bat toute seule ». Selon ses explications, un grand travail d’accompagnement reste à entretenir par les autorités tunisiennes pour assurer l’installation de nos entreprises au Sénégal mais aussi dans les autres pays africains.
A cet effet, il a annoncé que la mise en place d’un bureau Conect à Dakar est actuellement à l’étude, appelant les autorités tunisiennes à assurer une meilleure présence diplomatique dans ce pays.
Entre 2014 et 2018, le Sénégal, qui est classé deuxième partenaire commercial africain de la Tunisie, a enregistré une croissance annuelle supérieure à 6%, selon la Banque mondiale.
Khalil JELASSI