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21e enquête annuelle sur le climat des affaires La satisfaction des entreprises en baisse   

L’enquête a révélé que l’Ipca ( indicateur synthétique de perception du climat des affaires) a atteint, pour la première fois, un niveau inférieur au seuil de 50, synonyme d’une moindre satisfaction quant au climat des affaires. Le climat politique, la corruption, le climat social, le financement bancaire, les pratiques dans le marché et le cadre macro-économique et juridique sont les principales contraintes. Le climat politique, dont le niveau de l’indicateur a accusé la plus forte baisse, s’est positionné comme étant la principale cause de détérioration de la perception du climat des affaires en 2020. D’autres domaines, à l’instar du climat social, des pratiques dans le marché, des procédures administratives de la corruption et du financement bancaire ont également contribué à cette baisse.

70% des entreprises considèrent le climat politique comme contrainte majeure et son instabilité s’avère une raison pour laquelle près du tiers des entreprises n’ont pas investi en 2020. 69% des entreprises perçoivent la corruption comme contrainte majeure et seules 6% trouvent que le phénomène de la corruption s’est relâché en 2020 par rapport à 2019.

La majorité des entreprises sont satisfaites des services administratifs en ligne. Pour les entreprises qui sont insatisfaites quant aux services administratifs en ligne, la principale raison incombe à la complexité et à l’inefficacité des plateformes informatiques, suivie par le déplacement inévitable à l’administration à l’exception du Tuneps dont l’insatisfaction revient en deuxième lieu au problème de couverture du réseau.

Malgré le relâchement du nombre de protestations, ces dernières années, les premiers mois de l’année 2021 ont connu une certaine reprise. Ceci est ressenti par les chefs d’entreprise puisque 64% considèrent le climat social comme contrainte majeure à leur activité et plus de 20% des entreprises qui n’ont pas investi en 2020 l’expliquent par les tensions sociales.

Le financement bancaire est une contrainte structurelle qui freine le développement de l’activité des entreprises. Les principales difficultés résident dans les garanties exigées et dans le taux d’intérêt selon 43 et 80% des chefs d’entreprise respectivement.

Les pratiques de concurrence au même titre que le marché parallèle sont considérés par plus de 60% des chefs d’entreprise comme contraintes majeures entravant le bon déroulement de leur activité.

Le cadre macro-économique approché par les agrégats macro (le taux de croissance du pays, le taux d’inflation, le taux de change) est considéré par 60% des entreprises comme une contrainte majeure. Le code de change au même titre que le cadre juridique constituent une contrainte majeure pour près de la moitié des opérateurs économiques.

La majorité des entreprises déclarent avoir été négativement impactées par le covid-19.

Ainsi, leurs indicateurs d’activité ont connu pour la plupart une baisse que ce soit au niveau de la production/activité (70%) et du chiffre d’affaires (72%), qu’au niveau des exportations (71%) et des parts de marché (61%).

La crise sanitaire a aussi impacté négativement l’investissement

Ainsi, plus de 80% des entreprises n’ont pas réalisé d’investissement en 2020 dont près du tiers l’explique par le covid-19. Plus des deux tiers des entreprises signalent avoir dû suspendre leur activité en 2020 pour des raisons directement (confinement obligatoire) ou indirectement liées au covid-19. Suite à la pandémie, les entreprises ont recouru à la réorganisation du travail en optant pour la réduction de l’horaire (29%), le travail par équipe (21%) et, pour la première fois, pour le télétravail (14%). Dans ce contexte marqué par la pandémie et conjugué aux difficultés y afférentes, plus de la moitié des entreprises ont rencontré des problèmes d’approvisionnement. Pour faire face à ces risques, 57% ont préconisé la diversification des sources d’approvisionnement suivies par 44% qui ont recouru à différents modes (en ligne et/ou en face à face). D’autres stratégies plus coûteuses (surstockage) sont préconisées par 37% des entreprises. L’enquête révèle également que le manque de visibilité qui a marqué les anticipations futures des chefs d’entreprise, révélées dans les enquêtes des dernières années, s’est redressé selon les résultats de l’enquête 2020. Aujourd’hui, tellement l’entreprise a vécu des situations extrêmes (pandémie, inondation pour certaines, cyberattaque pour d’autres), qu’elle voit plus clair et ses anticipations sont départagées entre hausse, baisse et stagnation.

Foire nationale de la formation professionnelle Une première qui  se tiendra en janvier 2022

Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle envisage l’organisation de la première session de la Foire nationale de la formation professionnelle. En effet, la foire se tiendra au mois de janvier 2022. Et ce, avec la participation de différents intervenants des deux secteurs public et privé. Cette manifestation a pour objectif la valorisation de ce cursus qui représente une voie de réussite et d’excellence. Elle représente aussi une opportunité pour les jeunes parmi les élèves et les étudiants qui veulent s’informer des occasions offertes dans ce domaine dans différentes spécialités dont celles représentant des perspectives d’employabilité aussi bien sur le marché national de l’emploi que le marché international.

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