Le rassemblement perturbé par la… démission de Mourad Mestiri !
A quatre jours de sa participation au tournoi international de Minsk en Pologne, le sept national poursuit ses préparatifs dans la morosité, voire dans l’indifférence. C’est en tout cas l’impression qui frappe aujourd’hui le premier visiteur du QG de la sélection à Nabeul où les effets de la fameuse démission de Mourad Mestiri planent encore, 72 heures après avoir été rendue publique.!
C’est que tout le staff technique actuel de l’Equipe nationale y a atterri grâce à lui, d’où la menace, pour eux, de se voir «out», une fois intronisé le nouveau bureau fédéral devant être consacré par les prochaines élections. De surcroît, le sélectionneur et ses lieutenants attendent toujours de recevoir leurs arriérés de salaires. Leur inquiétude est également alimentée par le vide désormais établi au sein d’une fédération où le relâchement engendré par ladite démission est visible à l’œil nu.
Sans chef de délégation !
Mais les surprises ne s’arrêtent pas là. En effet, le sélectionneur semble de plus en plus irrité par les tirs croisés qui continuent de s’abattre sur lui, via les réseaux sociaux, depuis qu’il a annoncé la composition de sa nouvelle liste. Il est vrai que celle-ci a vu l’éviction controversée de pas moins de quatre joueurs qui faisaient et font encore l’unanimité.
Ainsi, Sami Saïdi, dont les rapports avec M Mestiri se sont déjà détériorés depuis un mois, se retrouve cloué au pilori et risquerait même, face à l’acharnement grandissant de ses détracteurs, de craquer et donc de rendre, à son tour, le tablier, surtout après le report, très vraisemblablement au mois de juin prochain, de la CAN du Maroc.
Autre surprise dégagée par le stage actuel : le rappel du pivot Marouene Chouiref qui a finalement accepté de revenir à la sélection dont il fut écarté pour indiscipline au lendemain du déplacement au Qatar, l’année dernière. Et pourtant, faut-il le rappeler, le bras de fer entre ce joueur et la fédération, à cause de cette affaire qui a fait sensation, était tel que les deux belligérants avaient alors «juré» de ne plus se voir ensemble !
Et pour clore ce lugubre tableau des surprises, voilà que la fédération, faute de voir le déblocage de la tranche de 300 mille dinars qu’elle a, plusieurs fois, réclamée auprès de la tutelle au titre de la subvention annuelle, décide de serrer encore la ceinture, en refusant, pour la première fois, de désigner un membre fédéral comme chef de la délégation partante pour la Pologne. Cette mission a été confiée à… l’accompagnateur de la sélection, Chaker Khenissi. Sans commentaire!