Les pluies torrentielles en 2017 ont fortement endommagé la voie ferrée. Avec un taux de travaux de réfection et d’aménagement avoisinant les 80% ,le rétablissement de la ligne ferroviaire était prévu en octobre dernier, mais aux dernières nouvelles il est reporté pour le début de l’année 2022
Que le producteur de l’émission culte sur la chaîne française nous excuse pour lui avoir usurpé le titre. Un train pas comme les autres,le lézard rouge devenu un train touristique serpentant les gorges de Shelja sur une distance de 43 km empruntée aussi par les trains miniers, à la découverte d’un canyon digne d’un Far west qui ne peut laisser insensible les producteurs des films western, épatant même le fameux même Sergio Leone fut épaté. Construit dans les ateliers Rouvain en 1910 par la société Dyle et Bacalan (France) ,il fut offert au bey de la Tunisie au temps du protectorat .
Ce n’est qu’en 1922 qu’il fut adapté au réseau ferroviaire Tunisien et repris du service en 1974 pour constituer une étape touristique incontournable pour les amoureux de la nature à la recherche du dépaysement avec une carte postale envoyée à travers les quatre coins du monde. Longtemps, il a constitué une icône d’un tourisme unique dans le genre et qui laisse pantois les visiteurs. Remis en service en 1984 mais seulement sur le tronçon reliant Redeyef à Metlaoui, il est pris d’assaut par les visiteurs et touristes venus de tout bord. Mais le tableau est gâché par les usines de phosphates à cause des eaux ruisselantes des laveries déversées dans le nid de l’oued Shelja connu autrefois sous le nom du site de Ramsar.
Cet état morose explique en grande partie le recul d’une activité touristique qui aurait pu offrir à ces contrées une place au soleil dans le ghota des circuits à planifier pour les visiteurs de la Tunisie. Délaissé et ignoré par les décideurs, il a perdu de sa splendeur, et les pluies torrentielles en 2017 ont porté l’estocade en l’immobilisant à la gare de Metlaoui.
Et pour cause, la voie ferrée empruntée fut emportée par les eaux. La lenteur des travaux, et le laxisme des responsables a fini par porter un coup de massue, non seulement à ce joyau beylical mais aussi au transport du phosphates sur la voie N° 15 reliant Moularės, Redeyef à Kef Eddour ; le plus grand site à ciel ouvert dans le bassin minier de part le volume de phosphates extrait tous les jours. Avec un taux de travaux de réfection et d’aménagement avoisinant les 80% ,le rétablissement de la ligne ferroviaire était prévu en octobre dernier , mais aux dernières nouvelles il est reporté pour le début de l’année 2022 .
En ces vacances d’hiver,le lézard rouge aurait pu être l’étape incontournable pour les visiteurs du Sud-Ouest surtout pour ceux débarquant de l’autre rive de la Méditerranée et parmi eux, ceux qui se plaisent à faire un voyage dans le temps et l’espace au vu de la portée historique de la découverte, en 1886, par le géologue français Philippe Thomas des gisements de phosphates dans les gorges de l’oued Shelja. Non seulement, le lézard rouge est passé à côté de sa vocation touristique mais il est condamné pour l’heure à rester silencieux.
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