Accueil Economie Tribune: Comment doter les régions d’une dynamique économique et d’investissement soutenue ?

Tribune: Comment doter les régions d’une dynamique économique et d’investissement soutenue ?

Par Hsan Baklouti | Consultant d’affaires sénior, ancien conseiller auprès du ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie |


J’aime toujours être pragmatique, tout le monde est d’accord que le premier levier de création de richesse et de croissance est l’investissement. Cela va de soi qu’il doive être accompagné par la consommation et l’exportation.

Ici, je ne  parle pas de ceux qui sont en train de revendiquer un nouveau modèle économique. Que Dieu leur vienne en aide.

Les régions ont besoin aujourd’hui d’une bouffée de reprise  d’espoir à travers une dynamique économique et d’investissement  soutenue.

Sans  trop se noyer dans les faiblesses de l’écosystème dans les régions, il faut aller droit au but par une solution financière de proximité, réactive, et efficace.

De proximité : c’est-à-dire à travers une structure régionale, à accès rapide et facile, proche des promoteurs et qui maîtrise à fond les spécificités et les opportunités d’investissement disponibles dans la région,

– réactive : structure qui détient son pouvoir de décision, et capable de syndiquer efficacement avec les autres structures de financement,

– réactive, structure qui réagit en temps réel,  à n’importe quel besoin de financement, surtout à caractère urgent, pour éviter aux projets les passages à vide nuisibles.

Les Sicar régionales actuellement opérationnelles sont très en mesure d’accomplir cette mission, moyennant, si besoin est, certaines améliorations de leurs capacités d’absorption.

Actuellement, les régions de l’intérieur sont répartis pratiquement entre trois zones : le Nord-Ouest (4 gouvernorats et  une seule Sicar régionale), le Centre-Ouest (3 gouvernorats, et trois Sicar), le Sud (6 gouvernorats et  4 Sicar régionales).

Il suffit de mobiliser pour chaque région 50 millions de dinars sur cinq ans, avec une capacité d’absorption de 20 millions de dinars par an, retenant un levier minimum de 6 fois, soit 300 millions de dinars par an et par région, lequel investissement pourrait créer au minimum 6.000 postes d’emploi par an. Soit 24 mille postes d’emploi dans les trois régions. Je suppose que le développement de certains projets compensera l’échec de certains autres.

Sur les cinq ans, nous aspirons à la création de 120 mille postes d’emploi, ceci, sans parler des postes d’emplois qui vont être créés dans la dynamique qui va être générée par cet investissement.

Pour plus d’efficacité à ces fonds, je propose qu’ils soient levés d’une part au près de l’Etat et des institutions publiques des régions,  et d’autre part auprès des forces économiques privées principalement opérant dans les régions et aussi du système financier qui a beaucoup tiré profit de la crise depuis 10 ans, (banques, Sicar des banques et privées, leasing…). Tous ces partenaires vont trouver leur compte, chacun selon son statut.

Ainsi les projets vont être trouvés suffisamment encadrés par une large diversité de partenaires économiques et financiers.

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