La première séance d’entraînement a été annulée à cause d’une panne de courant qui a plongé le terrain annexe de Radès dans le noir. Un incident de mauvais augure pour une sélection nationale qui peine à retrouver la sérénité?
On aurait sans doute aimé que la première séance d’entraînement du second stage ait lieu et qu’elle ne soit pas purement annulée à cause d’une panne de courant. Le terrain annexe de l’enceinte qu’on surnomme « la perle de la Méditerranée » n’a rien de tel. Que cela se passe en Tunisie en 2022 : il y a de quoi s’inquiéter sur le présent et le futur proche de notre pays dont l’infrastructure, sportive en particulier, est délabrée au point que sa sélection nationale n’est plus en mesure de s’entraîner convenablement, voire pas du tout en nocturne.
Dimanche, le staff technique national et les joueurs se sont rendus au terrain annexe de Radès pour effectuer leur première séance d’entraînement au programme de leur second et ultime stage avant la CAN. Une première séance d’entraînement annulée après une heure d’attente à cause d’une panne d’électricité qui a plongé le terrain annexe de Radès dans le noir. Un mauvais présage pour une sélection nationale qui peine à retrouver la sérénité.
Loin des gestes politiques…
Avant de se rendre à Radès pour les entraînements, le sélectionneur national et les joueurs ont été reçus en audience par la cheffe du gouvernement.
Un geste politique habituel en guise d’encouragement qui est bon à prendre. Mais imaginons un seul instant que c’est madame Bouden qui aurait fait le déplacement à Radès comme le fait Emmanuel Macron quand il se rend à Clairefontaine et que tout le monde avait sombré dans le noir. Nous n’oserons pas l’imaginer au même titre que nous imaginons avec amertume l’image de nos internationaux attendant dans le noir que les projecteurs de Radès s’allument.
Loin des gestes politiques protocolaires, la cheffe de l’exécutif doit s’affairer pour que l’équipe nationale dispose des conditions dignes de son rang pour qu’elle puisse s’entraîner convenablement et sans mauvaise surprise le temps qu’il lui reste avant de s’envoler pour le Cameroun.
Loin d’être superstitieux, nous avons toutes les raisons d’être inquiets pour notre sélection en prévision de la prochaine CAN. Une sélection qui a vécu ces dernières semaines dans une ambiance pas vraiment sereine et qui s’est trouvée dimanche dans l’incapacité de s’entraîner. Un responsable politique ne doit pas rester les bras croisés face à une telle situation jamais vécue dans notre pays même durant les premières années de l’indépendance.
Loin des gestes politiques protocolaires, l’urgence est d’agir pour que notre football dispose d’une infrastructure digne d’un pays qui a permis au continent africain, en 1978 déjà, de se faire une place de choix dans l’échiquier mondial.