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Ils ont dit

Anis Jaziri, président du Conseil d’affaires tuniso-africain

« Il y a une interdépendance entre le climat politique et économique. Et il n’est pas possible d’avancer dans un contexte d’instabilité politique. L’année 2021 a été une année difficile et fortement marquée par la prédominance du volet politique, avec les frictions politiques et les conflits entre Carthage, Le Bardo et La Kasbah. Après le 25 juillet, la démarche du Président Saied était assez lente. De ce fait, le gouvernement actuel s’est retrouvé dans une situation assez difficile à la lumière des tensions sociales. Il faut trouver le plus rapidement possible des solutions efficaces pour surmonter la crise des finances publiques.  Nous savons que le politique a beaucoup impacté l’économie et a paralysé l’investissement en Tunisie. L’absence de vision et de stratégies claires a freiné l’investissement et le pays a ainsi sombré dans un flou total durant plus de 10 mois. L’année 2022 sera aussi une année politique par excellence avec les réformes politiques et les rendez-vous électoraux attendus comme la consultation nationale, le référendum, et les élections législatives anticipées. Il est également important de miser sur les rapports entre la Tunisie et ses voisins, surtout les rapports tuniso-algériens. Les conventions de coopération signées  entre les deux pays, conclues à l’occasion de la dernière visite du Président algérien Tebboune en Tunisie, n’ont pas prévu de nouvelles mesures. Et j’espère que les échanges commerciaux entre les deux pays se renforcent en 2022. En ce qui concerne les rapports avec la Libye, l’évolution de la situation dans ce pays voisin ne sera pas sans incidence sur la Tunisie, surtout avec le report des élections. On ne peut parler d’investissements libyens en Tunisie, vu la conjoncture politique actuelle. La diplomatie économique tunisienne doit être active et présente pour attirer les investisseurs ».

Taoufik Ouanes, ancien diplomate

« L’échec de la démarche de la Tunisie visant l’obtention d’une aide financière dans le cadre de la coopération bilatérale s’explique par la faiblesse de la diplomatie économique tunisienne, directement liée à l’instabilité de la situation politique et économique.  La diplomatie économique est le miroir de la situation interne et doit être active et professionnelle.

Ce qui n’est pas le cas pour la diplomatie économique tunisienne dans la mesure où les rapports diplomatiques tunisiens sont de plus en plus flous, ces dernières années. Il ne faut pas oublier que ces deux dernières années étaient marquées par un rétrécissement économique sans précédent à cause de la crise sanitaire. La Tunisie a traversé, depuis 2011, une double crise politique et économique. La corruption politique et financière a découragé les institutions financières internationales à aider la Tunisie, en plus de la faiblesse de la diplomatie économique tunisienne qui revient essentiellement à la faiblesse du ministère des Affaires étrangères et des délégations diplomatiques tunisiennes ».

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