Demi-finalistes à deux reprises et finalistes en 2013, les Etalons du Burkina Faso sont une vieille connaissance de la Tunisie qu’ils ont écartée de la course au dernier carré de la CAN en 2017, sous la houlette de Paulo Duarte.
Equipe intrépide quand il s’agit d’en découdre avec une valeur sûre du continent, la formation du Burkina Faso n’est plus seulement un outsider ambitieux à l’échelle africaine, mais aussi une sélection qui évolue régulièrement dans la cour des grands, en atteignant les phases avancées de la reine des compétitions continentales. Discrète, mais efficace, elle trace son sillon sans faire de bruit, tout en étant capable de coups d’éclat, comme entrevu par le passé. Certes, face au Gabon, ce fut poussif pour une équipe qui est passée par tous les états (rejointe au score in extremis et poussée jusqu’aux tirs au but). Mais l’essentiel est d’avoir su puiser dans ses ressources via ce supplément d’âme entremêlé d’expérience du haut niveau afin de forcer son destin à terme. Bref, les Burkinabé n’ont pas tremblé au moment de conclure (loterie des penalties).
Une sélection qui souffle le chaud et le froid
Aujourd’hui, donc, les hommes de Kamou Malo affronteront la Tunisie, un onze costaud qui a non seulement résisté aux raids des Flying Eagles, mais qui semble se bonifier au fil du temps. Si les Etalons ont soufflé le chaud et le froid depuis le début du tournoi, il faut tout de même se rappeler que, tout comme la Tunisie, cette sélection d’Afrique de l’Ouest sait comment se transcender face aux gros bras, comme en atteste ce match héroïque, malgré la défaite, face au Cameroun, en ouverture de la CAN. Le Burkina Faso a rendez-vous avec la Tunisie pour une place au dernier carré. Seul grain de sable éventuel pour Bertrand Traoré, Sangaré, Ouattara, Kaboré et Touré, les mutineries qui ont récemment frappé au sein de plusieurs casernes militaires au Burkina Faso, dessinant même un coup d’Etat qui pourrait impacter le moral des Etalons, désormais sous tension ou plutôt sous pression…