Depuis 2006, les CAN se suivent et se ressemblent pour notre équipe nationale. Mais 2019 nous a quand même permis d’espérer des lendemains meilleurs. Et voilà que la CAN 2021 nous révèle nos limites.
Finalement on a été plus mauvais que lors de la CAN de 2019 en Egypte dans laquelle on avait terminé dans le carré d’as. Et malgré cela, le coach national Alain Giresse n’a pas été épargné car le rendement des joueurs était très en deçà des espérances, notamment au niveau de la qualité du jeu et de l’absence de combativité. Même chose en 2022.
Et encore une fois, nos «Aigles de Carthage» n’ont pu déployer leurs ailes au Cameroun pour voler aussi haut que dans notre rêve. Pis encore ils ont été cloués au sol pour y laisser toutes leurs plumes face à un outsider devenu leur nouveau bourreau : le Burkina Faso.
On ne peut pas prétendre que notre équipe nationale a trop sousestimé ou surestimé cette bête noire récalcitrante. Loin de là ! Ce quart de finale, joué et perdu avant-hier à Garoua (0-1), nous a édifiés sur l’évidence que, comparés aux grands de notre continent, notre équipe nationale avait ses limites et qu’elle n’était pas bien outillée pour les dépasser.
Les «Etalons» du Burkina Faso lui étaient nettement supérieurs à tous les niveaux : tactique, technique individuelle, vélocité, engagement physique et surtout beaucoup plus de culot. Face à des atouts pareils, passer au tour du carré d’as relevait tout simplement du miracle. D’ailleurs, c’était nettement constatable au fil du temps d’une rencontre maîtrisée de bout en bout par les Burkinabés qui n’ont pas volé leur qualification.
Trois défaites en cinq matches !
Parfois on n’arrive à comprendre parfaitement ce qui s’est passé dans un match pour influencer son issue, qu’après un ou deux autres matches. Maintenant tout le monde comprend pourquoi et comment la Tunisie a battu le Nigeria. C’était le piège de l’excès de confiance qui était fatal au Nigeria après les multiples faux-pas de la Tunisie. Il n’y pas d’autre explication.
La fameuse irrégularité de l’équipe nationale et son manque de créativité, en ce qui concerne la construction du jeu offensif, ont été suffisants pour entraver sa marche déjà «boîteuse». Deux défaites au premier tour contre le Mali et la Gambie, une large victoire face à la Mauritanie, le plus faible participant de la CAN du Cameroun, une autre victoire réussie miraculeusement contre le Nigeria et enfin une troisième déconvenue essuyée avant-hier, tel est le bilan mitigé d’une aventure qui a mis à nu l’incompétence des joueurs et du staff technique.
Avec un peu de recul et en faisant défiler toutes les actions défensives et offensives de notre équipe nationale, on constate, tout de suite, qu’il y a beaucoup d’anomalies et de défaillances trop compliquées pour être surmontées sans un vrai remue-ménage qui s’impose avant que les choses ne se gâtent pour de bon dans les cruciaux rendez-vous à venir.
crédit photo : © Mokhtar HMIMA