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Dorra Miled, présidente de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH)

« Le secteur touristique a été dévasté par la crise sanitaire durant les deux dernières années. Une crise sans précédent dans l’histoire de la Tunisie qui a fortement impacté le secteur, engendrant  une chute considérable de 80% du nombre des nuitées par rapport aux chiffres de 2019. Malgré cette chute, la saison touristique 2021 a connu une légère amélioration par rapport à l’année 2020. Reste que le nombre de nuitées est inférieur à 74% par rapport à 2019, avant la crise sanitaire. Le secteur touristique a généré 5,6 milliards de dinars en devises en 2019, tandis que ses ressources n’ont pas dépassé les 2 milliards de dinars en 2020 et 2,1 milliards de dinars jusqu’au 20 septembre 2021. La crise sanitaire a mis à mal le tourisme tunisien, après deux années blanches et les suites d’une crise économique et sociale. Ce secteur participe à quelque 14% du PIB et représente entre 30% et 50% des ressources de certaines régions touristiques. Le secteur emploie près de 10.000 personnes, mais il est, désormais, un secteur sinistré et au bord de la faillite, en l’absence totale de décisions urgentes et exceptionnelles visant à sauver cet acteur inébranlable de l’économie tunisienne. En Europe, les réservations se poursuivent entre décembre et mars, et il faudra prendre le plus rapidement possible des décisions, afin de préserver le positionnement du tourisme tunisien dans la région. Des conditions doivent être réunies pour réussir cette saison touristique. Il faut alléger les mesures préventives de lutte contre le coronavirus. Pour ce faire, il  faut penser à se procurer de la liquidité à travers la prise de mesures exceptionnelles visant à soutenir financièrement les établissements touristiques pour qu’ils soient prêts pour la prochaine saison. J’appelle à la création d’une caisse de solidarité et à affecter une partie des dépenses d’investissement de l’Etat pour promouvoir le secteur touristique. 140 établissements hôteliers, sur un total de 600, peuvent accéder au financement, tandis que le reste traverse des difficultés et des crises aiguës qui les empêchent d’obtenir les financements nécessaires pour sortir de cette spirale négative ».

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