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Tribune | L’art d’attirer des partenaires

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Par Abdelmajid SAHNOUN *

De nos jours, la communication revêt une importance particulière, pour ne pas dire que c’est un facteur de développement, de réussite et de prospérité.
La communication, c’est l’art d’attirer des partenaires. Elle couvre tous les domaines de la vie. Elle sert pour trouver du travail, pour créer un foyer ou une société ou un projet.
Il s’agit de le démontrer à travers des exemples concrets pour soigner les comportements.
— Bourguiba, pour réaliser l’indépendance de la Tunisie, avait utilisé l’art de communiquer sur le plan interne et international. Il avait acquis la sympathie d’une pléiade d’hommes et de femmes, entre autres. le général de Gaulle, Mendès France, John Fitzgerald Kennedy, Gisèle Halimi et les militants historiques comme Hédi Chaker et Farhat Hached et bien d’autres. Le relationnel de Bourguiba a constitué son meilleur capital ; lequel capital mérite bien d’être préservé et fructifié, alors qu’il a tendance à être dilapidé.
Il avait aussi attiré des partenaires pour éduquer la population et surtout pour créer des structures et des institutions telles que les universités et les sociétés nationales et privées.
— Certains pays, pour ne citer que la Suisse et l’Inde, ont attiré des partenaires suisses installés aux USA et précisément à Minnesota, capitale de la recherche et de l’innovation, pour bénéfi cier de leurs expériences et réussir la révolution numérique. Certains experts revenus dans leurs pays d’origine ont favorisé leur développement. Encore faut-il savoir les attirers, comme l’avait fait Bourguiba et comme sont en train de le faire les grandes puissances
Certes, le pouvoir use et pousse à la corruption et l’argent pervertit. La Tunisie n’a pas échappé à cette tendance pendant toute son histoire, y compris à l’époque contemporaine..
Cependant, les économistes et les politiciens sont unanimes qu’il faut encourager la propension, épargner et investir pour réaliser la croissance et le développement. Toute la problématique est de savoir comment favoriser la production et en même temps le partage et la répartition. C’est là que réside la bonne gouvernance.
— Il existe trois styles de gouvernance: le directif, l’associatif et le laisser-faire.
— Le directif conduit à la dictature, comme ce fut le cas pendant les temps passés. Il cultive la haine et conduit à la rupture, à la révolution, à la destruction et à l’arrêt de la production.
— Le laisser-faire favorise la fraude, l’inégalité, le déséquilibre et la corruption. La loi devient purement et simplement l’expression des rapports de force
— L’associatif encourage le dialogue, la stabilité, la satisfaction des partenaires, la recherche, l’innovation et accroît la production, tout en assurant le plus grand équilibre et la meilleure et équitable répartition.
En résumé, et surtout pendant ces temps extrêmement diffi ciles et douloureux, le mieux serait d’être solidaire devant l’ennemi invisible qu’est la pandémie, pour attirer et passionner tous les partenaires politiques, économiques et sociaux.
Le style associatif est l’expression la plus plausible de la liberté et de la démocratie

A.S.
* Ancien haut fonctionnaire

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