Jalel Kadri a été confirmé en tant que sélectionneur national, du moins pour la double confrontation face au Mali. Bien sûr, s’il ne parvient pas à qualifier l’équipe nationale au Mondial, il s’en ira, mais s’il réussit, on n’est pas certain, non plus, qu’il reste. La nuance provient de cette catastrophique communication de la FTF qui ne stipule pas dans son communiqué la durée du bail de ce staff.
On ne nous dit pas combien restera ce staff, et c’est pourtant l’information la plus importante. Ce qu’on peut déduire de cette nuance, c’est qu’on attend ce double match face au Mali pour sceller le sort de ce nouveau staff qui ne paraît pas si homogène que cela. D’abord, parce que ces messieurs n’ont jamais collaboré ensemble auparavant. Ensuite, parce qu’on a un Jalel Kadri qui a roulé sa bosse dans des clubs tunisiens et du Golfe, et qui n’a pas une longue expérience en tant que sélectionneur (premier passage en 2013, puis un second avec Kebaïer), mais qui a l’entière confiance de Wadi El Jary. Va-t-il pouvoir collaborer et s’entendre avec le duo Boumnijel et Ben Achour? Boumnijel débarque avec un CV riche en tant qu’international qui a côtoyé des générations de joueurs et qui a vécu les moments de gloire et de décadence de la sélection. Ses expériences, en tant qu’adjoint d’Alain Perrin en Chine et aussi à Sochaux, lui donnent un certain «statut spécial». Ce ne sera pas un simple adjoint qui suivra tout ce que dira Kadri. Peut-être qu’il est là pour remettre de l’ordre dans les vestiaires et «contenir» les stars de la sélection, notamment les expatriés d’Europe. Pour Slim Ben Achour, c’est un bon CV d’ex-joueur international qui connaît bien ce qu’est le haut niveau. Ce sera curieux de voir ce que ce mélange de profils et de gens, qui ne se connaissent pas, va donner face au Mali.
Pas le temps de s’acclimater, de rentrer dans des différends pour marquer son territoire, le temps presse. Kadri aura la lourde et «inconvenante» tâche de continuer avec le travail opéré, il y a deux ans, tout en apportant une touche de renouveau (même petite) afin d’améliorer la production de la sélection. Le plus important, c’est de réussir ce match aller-retour face au Mali, l’adversité-clef pour ce staff.
