Comme le souligne le slogan de l’A.S.R. « Pour des routes plus sûres » depuis des années, tout est mis en œuvre pour améliorer le climat routier en matière de sécurité et de formation des agents de la circulation aux outils numériques pour que le contrôle passe par là.
Dans le cadre du soutien des efforts des structures étatiques officielles en vue d’apporter des initiatives et des solutions efficaces pour réduire les accidents sur nos routes, l’A.S.R. accélère le processus de consolidation d’actions et de concrétisation de résultats sur le terrain. Des routes qui enregistrent en 2021, selon les statistiques officielles, 1 014 morts et 6 894 blessés. Ainsi, pour la première fois en Tunisie, une application numérique sera développée pour collecter et analyser les données sur les accidents de la circulation. Dans le cadre de la deuxième phase du projet « Botnar Tunisia Challenge », l’Association des ambassadeurs de la sécurité routière organise une formation technique pour 60 participants des centres d’inspection et issus de la police et des agents de la circulation, les 15 et 17 février à l’hôtel El Mouradi Gammarth. La deuxième journée de formation concernera un autre groupe d’agents sur le même panel d’activités. Au cours de cette session de formation, l’importance des données et son rôle dans la construction de la politique et de la stratégie de l’État en matière de sécurité routière seront soulignés. L’application numérique de collecte et d’analyse des données sur les accidents de la circulation sur laquelle l’association a commencé à travailler depuis juin 2020 s’est concrétisée avec l’ensemble des structures officielles intervenantes.
Expérimentation pilote
A noter que cette application sera adoptée et utilisée via des panneaux numériques dans le cadre d’une expérimentation pilote au niveau de la région du Grand Tunis par les agents des centres de contrôle des accidents de la circulation. Grâce à cette application, l’approche scientifique du phénomène des accidents de la circulation sera activée au niveau de la collecte et de l’analyse des données d’accidents, ce qui permettra d’obtenir des données plus précises qui permettent d’élaborer une stratégie claire dans le domaine de la réduction du phénomène des accidents de la circulation. Ce projet reflète la vision de l’association quant à la nécessité d’intégrer l’effort de sensibilisation et de prise de conscience à l’effort d’encadrement et d’injonction. L’A.S.R. et tous les acteurs officiels dont l’Observatoire national de la circulation routière, la police de la circulation et la Garde nationale se sont rassemblés afin de traiter l’approche scientifique du phénomène des accidents de la circulation qui permette d’obtenir des données plus précises, en vue d’élaborer une stratégie claire dans le domaine de la prise en charge du phénomène des accidents de la circulation dans le cadre de la synchronisation entre le volet de la sensibilisation et celui de la répression. Mme Afef Ben Ghenia, présidente de l’Association des ambassadeurs de la sécurité routière développe : « C’est dans le cadre du renforcement des efforts des structures officielles que l’A.S.R. a conduit cette initiative innovante qui consiste en la réalisation de cette application numérique et la mise à disposition de tablettes numériques au profit des agents de la police de la circulation et de la Garde nationale et le démarrage d’une expérience pilote sur le territoire de la région du Grand Tunis pendant les deux prochains mois, afin d’évaluer l’utilisation de cet outil numérique relatif à la collecte de données ».
Un gain de temps précieux
Dans cette simulation expérimentale, les agents formés manipulent directement sur tablette électronique en lieu et place des carnets de notes en papier. La numérisation complète des données permettra un gain de temps précieux, des indications précises et des solutions adéquates pour mieux localiser l’accident. Mohamed Amine Souguir, chef du bureau des données au sein de l’Onsr, partenaire du projet, donne un autre son de cloche : « Il s’agit de louer le rôle de la sécurité de la route comme organe de décisions des nouvelles technologies, pour assurer le passage au système de numérisation des données. C’est un projet pilote qui couvre le Grand Tunis à travers ses 4 gouvernorats ». Il va être simplifié au fur et à mesure et « dès qu’un accident survient, on pourra envoyer les données en temps réel, les publier et assurer le partage en ‘open data’ à tous les acteurs en matière de sécurité routière. Grâce au tableau de bord, il y aura moins de retard, une meilleure orientation pour connaître le public cible avant une généralisation sur tout le territoire tunisien et l’édition d’un formulaire de collecte des données par région ».
Toute cette étape permettra de traiter les activités de collectes avec une grande nouveauté de l’application appelée Collecte et analyse des données. Une application new look qui promet des résultats tangibles. « Le diagnostic relèvera les failles suite aux discussions transmises sur la base de données. Elle sera testée et évaluée sur tous les supports avant de la performer, d’orienter les choix, la problématique et l’approche. L’appui du ministère de l’Intérieur est louable à cette occasion pour renforcer le Consortium des partenaires du projet. C’est en synchronisant les efforts entre la société civile et les structures officielles qu’on peut arriver à réduire les dégâts humains et matériels sur nos routes et sauver des vies perdues tout en sachant qu’en 2021 selon les statistiques officielles 1.014 personnes ont perdu la vie et 6.894 autres se sont blessées, laissant derrière eux des tragédies familiales et sociales », termine Mme Ben Ghenia.