
Le football est le sport préféré des petits Tunisiens, qu’ils le pratiquent ou qu’ils admirent ses grandes vedettes à la télévision. Désormais, ce sont les parents qui sont derrière leurs enfants pour les pousser à devenir de futurs champions, ou en faire une passion conciliée à la vie au travail au moins.
La passion des enfants pour le football au détriment du ballon ovale du rugby ou le petit ballon de handball et autres sports collectifs ou individuels n’est pas nouvelle. Elle fait date et remonte aux temps lointains à l’échelle mondiale. La Tunisie ne fait pas exception et a enfanté de grands champions depuis près d’un siècle. Actuellement, c’est le premier sport à l’échelle internationale en nombre de licenciés amateurs et professionnels. L’engouement des Tunisiens pour ce sport avec le nombre d’académies qui pullulent dans le pays n’est pas un fait anodin. Pourtant, en pratique, ce n’est pas nécessairement le sport le plus difficile à pratiquer ou le plus coriace, bien au contraire. En réalité, le football est un jeu très divertissant et amusant sur le terrain. Loin des sports rugueux comme ceux des Américains avec le hockey sur glace, le football américain ou la boxe. Et c’est, sans doute, tout le charme du football. A onze contre onze, mais aussi à six contre six et ses variantes dans des terrains plus réduits de taille pour les enfants, c’est la fureur.
De tout temps, les jeunes enfants s’éveillent non seulement par la lecture, les jeux mais avec l’envie de pratiquer un sport de balle. «Taper dans le cuir » est une sensation joyeuse et pleine de libération pour le corps et l’esprit des jeunes pousses. Le football, sport roi par excellence au détriment des autres catégories, ne fait pas l’exception si bien que sa notoriété est présente dans les quatre coins du monde. On y joue même en Sibérie, au Groenland dans le froid polaire. Alors comment ne pas deviner la préférence pour le football des jeunes enfants ? Même si des académies de handball, basket-ball et tennis ouvrent un peu partout dans le pays, le football a toutes les faveurs. La consécration festive des équipes, en plus de la grande médiatisation du football et des événements footballistiques à répétition ont leur impact auprès de la jeunesse. Le rôle des parents est primordial parce qu’aujourd’hui, on ne mise plus que sur les études, mais davantage avec le sport, la musique et les arts.
Le football déchaîne les passions et offre des opportunités à celui qui apprend, depuis tout petit, l’ABC de ce sport. La persévérance et la performance afin de devenir, pourquoi pas, un jour footballeur professionnel, c’est le rêve de chaque gamin « mordu de foot ».
Le « baby foot » en vogue
A ne pas confondre avec le baby foot, le jeu de table, car il s’agit ici quasiment de bébés qui jouent au football. Un diaporama de photos d’une séance d’entraînement des plus jeunes adhérents « Baby Foot » d’une académie de football basée au Lac 1 de Tunis démontre à quel point l’apprentissage peut commencer dès tout petit. Des enfants âgés de moins de cinq ans s’adonnent à cœur joie à taper dans la « baballe ». Parce que les éducateurs sportifs et les parents ont compris que l’initiation à ce jeu d’origine anglaise commence tôt, dès le plus jeune âge. Bien encadrés et formés, ce sont des adultes matures et responsables qu’on éduque par le sport. Les parents sont aux anges et ne lésinent pas sur les moyens pour l’épanouissement de leur progéniture.
Toutefois là où le bât blesse, c’est que ce sont des académies privées qui fonctionnent et sont performantes. De nombreux enfants jouent sur des terrains vagues, surtout dans les quartiers populaires comme à Mellassine et rêvent les yeux dans les étoiles d’une vie meilleure par le biais du football. A eux de jouer pour changer leur destin et croire dur comme fer en la réussite !