Après plusieurs semaines de sécheresse, la pluie et la neige ont enfin fait leur retour dès le début du printemps, sur plusieurs régions du pays. L’espoir renaît, donc, pour les agriculteurs, confrontés depuis des mois à une faible pluviométrie qui faisait craindre le pire pour leur récolte de la campagne agricole 2021-2022.
Rappelons que jusqu’à mi-février 2022, les réserves en eaux dans les barrages tunisiens ont atteint 1 milliard 144 millions de mètres cubes, soit un taux de remplissage d’environ 49,5%, selon l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri).
Les apports globaux des barrages ont atteint 837 millions de m3, enregistrant une hausse d’environ 261 millions m3 par rapport à la même période de l’année 2021, selon les données publiées par l’observatoire pour le mois de février 2022.
Les quantités moyennes de pluies sur l’ensemble du pays, pour la période allant du 1er septembre 2021 au 14 février 2022, s’élèvent à environ 74 mm représentant 50% de la quantité enregistrée par rapport à la période, allant du 1er septembre 2020 au 14 février 2021, enregistrant un déficit au niveau de la plupart des régions.
Dès le début du mois courant, les agriculteurs ont accueilli avec joie le retour des précipitations mais aussi des neiges qui ont couvert les hauteurs montagneuses dans les régions du Nord-Ouest du pays. Les petites et moyennes quantités de pluies de ces derniers jours auront un impact positif sur les cultures agricoles. Elles contribueront à sauver la saison, augmenter les ressources en eau et sauver les récoltes, permettre le remplissage des puits, des bassins d’eau et des barrages, ce qui contribuerait à augmenter la production des matières de base (blé, orge) et réduire leur facture d’importation, notamment en ce qui concerne le blé.
Outre les agriculteurs, ces pluies soulageront également les éleveurs dans les vastes zones steppiques et pastorales. Ces pluies accéléreront la germination de l’herbe qui servira d’aliment pour le bétail.
De nombreux types de légumes et fruits de saison profiteront de cette pluie, qui est arrivée à un moment important, durant lequel les agriculteurs se préparent pour la saison printanière, qui enregistre moins de pluie par rapport à la saison hivernale.