LA Banque centrale de Tunisie (BCT) a confirmé avoir maîtrisé une cyberattaque qui a été détectée hier par son dispositif de sécurité informatique grâce aux efforts coordonnés avec ceux de l’Agence nationale de la sécurité informatique (Ansi).
En effet, si la pandémie a favorisé un accroissement rapide des stratégies de transformation numérique dans notre pays, elle a aussi permis de révéler la vulnérabilité de ses infrastructures numériques et de la mollesse de la vigilance contre les attaques informatiques et les intrusions des hackers. D’où l’importance pour la Tunisie d’adopter les normes les plus élevées en la matière et de mettre en œuvre un cadre national pour la cybersécurité et la protection des infrastructures essentielles de l’information. C’est que l’interconnexion mondiale des infrastructures TIC représente plusieurs défis et opportunités. Le défi n’est pas uniquement technique mais découle aussi des politiques adoptées dans le pays. Certes, les solutions technologiques existent mais ne suffisent pas du moment que les individus sont absents dans cette démarche, d’où la nécessité d’impliquer les personnes dans l’instauration d’une culture de la cybersécurité. Il s’agit au fait de soutenir les développeurs (certifications, formations, ateliers, communauté de développeurs), d’accompagner les start-up (programme de démarrage, études de cas) et d’associer les étudiants (formation de cours, Campus Developer Program).
Il s’agit de savoir comment protéger notre développement technologique, tout en veillant à ne pas freiner la marche du développement. Nous devons exploiter nos potentiels et nous ouvrir à l’innovation tout en étant transparent et en contrôlant régulièrement les dommages. Car quand il y a des violations, le silence est très mauvais dans le domaine digital. La BCT a donc bien fait de communiquer sur cette attaque déjouée, car c’est ainsi qu’on tire la sonnette d’alarme pour augmenter le degré de vigilance.
