Tout en économisant leur énergie en prévision de la manche retour, nos joueurs ont fait l’essentiel, hier, à Bamako. Ils ont pris une belle option en attendant de confirmer mardi à Radès.
Stade 26-Mars de Bamako. La Tunisie bat le Mali : 1-0. (Score acquis à la mi-temps). But de Moussa Sissako (36’ ; C.S.C). Arbitrage de l’Ethiopien Bamlak Tessema.
Mali : Mounkoro, Cheik Traoré (Doumbia 83’), Sissako, Kouyaté, M. Haïdara, A. Haïdara, Doucouré (Fofana 46’), Diaby (Guindo 90’+1), Bissouma, Dorgeles (Djenepo 46’) et Ibrahima Koné (Adama Traoré 46’).
Tunisie : Ben Saïd, Dräger, Ghandri, Talbi, Maaloul, Laïdouni, Ben Romdhane, Chaalali, Sliti (Ben Ouannès 85’), Jaziri (Khénissi 65’) et Msakni (Ben Slimane 85’).
Expulsion : Moussa Sissako (40’), dernier défenseur ayant fauché Jaziri.
Notre team national a bravé, hier, le climat chaud et humide de la capitale malienne Bamako pour y prendre une belle option en prévision de la manche retour. Pour rappel, l’équipe de Tunisie a affronté hier son homologue malienne en match aller comptant pour les barrages de la Coupe du monde 2022. Un match aller ponctué d’une jolie victoire par le plus petit des scores, certes, mais obtenue avec beaucoup de réalisme.
Une rencontre qui a été bien gérée par Jalel Kadri et ses joueurs. D’abord, une bonne entame de match en étant plus entreprenants que nos hôtes. Deux corners successifs obtenus en à peine trois minutes de jeu. Mais face à un adversaire qui a opté pour un jeu compact et adoptant la formule du 4-4-2, il fallait faire preuve d’ingéniosité pour déverrouiller sa défense, de surcroît solide, d’autant que le Mali a préféré jouer le bloc bas et tenter de prendre au dépourvu la défense tunisienne par des tirs longs et puissants. Sauf que les attaquants maliens sont tombés sur une défense tunisienne aussi solide que la leur. Nos joueurs ont adopté aussi un jeu compact et cherché à gagner la bataille du milieu de terrain. Cela n’a pas empêché Aïssa Laidouni d’assurer la couverture sur la dernière ligne (14’).
Par ailleurs, Ben Saïd n’a touché sa première balle qu’à la 17’, sans quelconque difficulté du reste, arrêtant le tir de Diaby.
La réaction tunisienne ne s’est pas fait attendre. Cinq minutes plus tard, un coup franc bien botté par Maaloul à l’approche des 16 mètres, mais Msakni a perdu son équilibre à la réception de la balle, interceptée par le portier malien, Mounkoro (22’).
Merci qui ? Merci Sissako…
Et même s’ils n’étaient pas trop dangereux, nos attaquants ont eu le mérite de mener par un pressing haut, ce qui a poussé les défenseurs maliens à commettre des fautes, notamment celle qui a amené le but de la victoire : pressés par les attaquants tunisiens, les défenseurs maliens ont cherché à faire circuler le ballon et Moussa Sissako, dans la précipitation, a trompé son propre gardien au moment de lui renvoyer la balle (36’).
Quatre minutes plus tard, le même Sissako commet une erreur monumentale : dernier défenseur, il a fauché Jaziri à la limite de la zone des 16mètres. Sans hésitation, Bamlak Tessema l’expulse (40’).
Malheureusement, le coup franc direct n’a pas été bien exploité puisque Sliti a tiré largement au-dessus de la transversale (42’).
Gérer l’ascendant
De retour des vestiaires après la pause mi-temps, nos joueurs ont cherché plutôt à gérer leur ascendant tout en économisant leur énergie en prévision de la manche retour, mardi prochain.
Il faut dire qu’il faisait tellement chaud, hier à Bamako, qu’il fallait bien économiser de l’énergie d’autant que le match retour se joue après quatre jours. Toutefois, nos joueurs se sont montrés, par moments, trop confiants au point de faillir encaisser le but d’égalisation. On jouait la 62’ quand, dans la précipitation suite à un contre rapide, Chaalali et Ben Saïd se sont percutés. Dans la foulée, le gardien tunisien a perdu son ballon et le reste de la défense d’éloigner le danger.
A l’exception de cette petite frayeur, la gestion de l’ascendant s’était plutôt bien passée. On aurait tout de même aimé voir notre team national doubler la mise, mais à l’image du tir de Msakni largement au-dessus (72’), notre attaque n’a pas fait preuve de suffisamment de détermination. Toutefois, l’entrée de Khénissi, Ben Ouannès et Ben Slimane, qui ont pesé lourdement sur la défense adverse, a permis de calmer davantage les ardeurs des attaquants maliens.
Bref, Jalel Kadri et ses joueurs ont fait preuve de beaucoup de réalisme, prenant une belle option à Bamako, même si la note aurait pu être plus salée.
crédit photo : © Mokhtar HMIMA