Ils se sont battus jusqu’au bout, survolant les Aigles maliens et s’envolant ainsi pour leur prochaine destination : le Mondial qatari.
Stade olympique Hamadi-Agrebi de Radès. Tunisie et Mali font match nul et vierge. Arbitrage du Sénégalais Maguette Ndiaye.
Tunisie : Ben Saïd, Dräger, Ghandri, Talbi, Maaloul, Laidouni, Ben Romdhane (Ifa 90’+1), Chaalali, Msakni (Skhiri 66’), Jaziri (Khénissi 65’) et Sliti (Mejbri 90’+1).
Mali : Mouimoukoro, Kouyaté, Fofana, H. Traoré, M. Haidara, Samassekou (Dieng 73’), A. Haidara (Camara 34’), Bissouma (Doucouré 73’), A. Traoré, Djenepo (Doumbay 64’) et Diaby (Koné 73’).
En football, il y a des matches qu’il ne faut surtout pas rater. Des matches décisifs, comme celui d’hier soir qui a opposé notre team national à son homologue malien. Une manche retour que nos joueurs devaient réussir en complétant le travail entamé à l’aller à Bamako où ils avaient pris une belle option. Une victoire sur le score d’un but à zéro qui a donné un avantage aux nôtres qui ont su le préserver avec beaucoup de volonté, d’abnégation et un duel d’hommes qu’ils ont remporté haut la main.
Venons à présent au match d’hier. N’ayant plus rien à perdre après la défaite concédée à l’aller, il était attendu à ce que les Maliens jouent leur va-tout hier. Ce qui explique, d’ailleurs, la portée offensive du jeu de l’adversaire dès les toutes premières minutes de la rencontre. A peine une minute de jeu et voilà Amadou Haidara tenter sa chance, mais son tir est passé au-dessus (1’). Une action, certes, pas dangereuse, mais qui annonçait bien les intentions des Maliens. Trois minutes plus tard, on a eu droit à une petite frayeur. Tirant un coup franc, Haidara servit Abdoulay Diaby au premier poteau. Ce dernier, signalé en position de hors-jeu (confirmé par la VAR), a vu son but refusé (4’). Quel soulagement !
Après cette petite frayeur, nos joueurs ont compris qu’il fallait consolider davantage notre défense. Optant pour le 4-4-3 habituel, Jalel Kadri n’a pas changé, certes, l’équipe qui a gagné à Bamako en alignant le même onze de départ, mais il a opté pour une approche différente de celle adoptée à l’aller. Hier, il fallait constamment calmer les ardeurs des attaquants maliens et éloigner tout éventuel danger. En première mi-temps, nos joueurs n’ont pas dépassé leur moitié de terrain à cause du pressing mené par les Maliens. Une première mi-temps durant laquelle notre team national s’est contenté de défendre. Pour ce faire, il fallait gagner la bataille du milieu de terrain et opter pour un jeu compact. Une bataille du milieu gagnée grâce entre autres à Aïssa Laidouni qui n’hésitait pas à reculer d’un cran à chaque fois qu’il le fallait, et ce, pour aller priver les attaquants adverses du ballon comme il l’a fait à la 15’ en écartant le danger suite à un centre en retrait de Djenepo.
Côté offensif, on n’a pas vu grand-chose de la part des nôtres en première mi-temps. Pour faire parvenir la balle à Jaziri, il fallait opter pour les longues passes en profondeur. On a dénombré, par ailleurs, deux occasions nettes des nôtres en première mi-temps, enregistrées vers la fin. Laidouni tenta de servir par une longue passe Jaziri à l’entrée de la surface, mais ce dernier a été précédé par le portier malien qui intercepta la balle sans difficulté (42’).
Trois minutes plus tard, Sliti obtient un coup franc direct suite à une faute commise sur lui par Kouyaté. Le coup franc est tiré par Maaloul, Ghandri reprit de la droite mais Kouyaté éloigna le danger (45’).
Avec la même ténacité…
Après la pause, nos internationaux ont repris les débats avec la même détermination de préserver la belle option obtenue à l’aller. Il ne fallait pas prendre de risques inutiles et poursuivre le jeu avec la même ténacité. Tout comme durant la période initiale, Aidouni s’est montré plus déterminé que jamais en coupant l’herbe sous les pieds des attaquants adverses. Il a failli le payer de sa personne quand il est tombé après avoir pris un ballon en pleine tête (58’). Plus de peur que de mal heureusement !
Durant cette deuxième mi-temps, les deux entraîneurs ont opéré des changements. Le sélectionneur malien a joué toutes ses cartes, mais à chaque action offensive, ses attaquants sont tombés sur des Tunisiens tenaces. C’est que tous les joueurs ont contribué à l’entreprise défensive, y compris Msakni et Sliti.
L’incorporation de Khénissi à l’heure du jeu a non seulement apporté de la fraîcheur physique, mais a aussi pesé sur la défense adverse et allégé la pression sur ses camarades de la défense.
Bref, tous les joueurs ont défendu hier les chances de l’équipe de Tunisie de se qualifier à la phase finale de la Coupe du monde 2022. Défenseurs comme attaquants ont joué avec rigueur, ténacité et beaucoup de réalisme. Ils se sont battus jusqu’au bout, écrivant en lettres d’or une nouvelle page de l’histoire du football tunisien. Une sixième qualification en phase finale de la Coupe du monde amplement méritée.
crédit Photos : © Mokhtar HMIMA