Officiellement, rien de concret sur la reconduction de Jalel Kadri jusqu’au Mondial; officieusement, il le sera si l’on se fie aux déclarations de Wadi El Jarry. Toute la nuance est là : les adjoints de Kadri, Boumnijel et Ben Achour, ont un contrat de deux ans, alors que Kadri lui-même n’a que la «parole» d’El Jarry. Ce dernier laisse , avec beaucoup de subtilité, la porte ouverte à tous les scénarios. C’est qu’on n’a pas affirmé que Kadri a un contrat de deux ans comme ses adjoints, et cela intrigue un peu. Mieux, c’est le bureau fédéral, selon son président, qui va statuer sur ce cas. Qu’est-ce que cela veut dire ? Faute d’une information officielle et ferme qui précise le statut de Jalel Kadri une fois pour toutes, on pourrait alors imaginer d’autres rebondissements.
Qu’est-ce qui empêche El Jarry et son bureau fédéral de destituer Kadri au nom de son inexpérience? L’homme, qui a réussi la qualification au Mondial, n’a aucune garantie, même pas la parole du président de la FTF. Il suffit d’un petit score ou d’une petite prestation en amical pour changer de maître à bord. En disant que le second tour du Mondial est l’objectif sacré, Kadri s’est mis une fatale pression. Pour devancer ces gros calibres et passer au second tour, il faudra un miracle, un sélectionneur qui a l’expérience du Mondial. Et quand bien même le président de la FTF encenserait Kadri, ça reste des paroles. Personne, y compris Kadri lui-même, n’a la certitude d’aller au Mondial. Seule une information officielle qui précise la durée du contrat le fera. Entretemps, les bruits dans les coulisses sont de plus en plus audibles, et même forts : des sélectionneurs tapent indirectement sur les portes de la sélection pour une «vacation» au Mondial. Ils ne perdent pas l’espoir de débarquer sous n’importe quel prétexte. L’un d’eux est Nabil Maâloul, qui ne ménage rien pour emmener l’équipe. Invité (indésirable) à l’entraînement de la sélection, Maâloul fait tout pour être proche et pour forcer son retour. Ça, tout le monde le sait. A côté de lui, des sélectionneurs étrangers convoitent, à travers leurs agents, le poste. On aurait pu mettre fin à toutes ces suspicions si l’on avait mentionné, noir sur blanc, le statut de Jalel Kadri. Kebaïer a réussi le premier tour, Kadri a réussi le dernier tour vers le Mondial, en attendant de voir s’il sera «officialisé» pour la Coupe du monde.