Ne pas laisser des plumes à Alger face à l’ESSétif et pourquoi pas frapper un grand coup, tel sera l’objectif de l’Espérance afin de baliser la route pour un passage en demi-finale par la suite.
Le plus dur commence pour l’Espérance dans la compétition continentale la plus prestigieuse. Trois grands écueils la séparent du trophée le plus convoité de la saison. Et cela démarre aujourd’hui, en Algérie, face à l’Entente Sportive de Sétif dans le cadre de l’aller des quarts de finale de la Ligue des champions.
Il est vrai que, depuis plusieurs années déjà, l’Espérance a prouvé qu’elle sait voyager et s’en sort plutôt bien dans ses déplacements aussi périlleux soient-ils.
Face aux Sétifiens, les «Sang et Or» seront appelés à mettre les bouchées doubles et à être vigilants au maximum face à un interlocuteur qui impose le respect.
Il suffit de jeter un coup d’œil sur le palmarès de l’ESSétif pour se rendre à l’évidence que ce quart de finale s’annonce indécis et équilibré. Il s’agit, bien évidemment, d’un vrai derby entre Maghrébins au style de jeu presqu’analogue.
L’ESSétif, qui n’a que 64 ans (fondée en 1958), possède un palmarès qui suscite la jalousie avec ses huit titres de champion d’Algérie, dont le dernier en 2017, autant de Coupes d’Algérie et surtout deux couronnes en Ligue des champions (1988 et 2014). Et même sur le plan arabe, l’ESSétif compte deux coupes des champions remportées d’affilée en 2007 et 2008. C’est, le moins qu’on puisse dire, impressionnant !
Cette saison, l’adversaire de l’Espérance occupe la huitième place au classement général du championnat d’Algérie et son dernier match joué face au Mouloudia Club d’Alger a été gagné (2-1). Ce qui veut dire que l’ESS recevra l’Espérance sur une victoire et avec un moral au beau fixe.
L’Espérance, au complet…
Du coup, le duel, qui sera abrité par le stade 5-Juillet à Alger en présence d’un public massif, sera âprement disputé entre deux protagonistes aux dents longues, qui chercheront à mettre un pas dans les demi-finales dès cette manche aller.
De son côté, l’Espérance passe par une période faste, couronnée par sa qualification en première position de la poule «A» du championnat national et idem pour ce qui est de son passage aux quarts de finale de la Ligue des champions, réalisé avec beaucoup de mérite devant un autre concurrent algérien : le CRBelouizdad.
Ce soir, la troupe de Radhi Jaïdi sera au grand complet. Cela tombe à pic avec les grands rendez-vous africains qui nécessitent la mobilisation de tout le potentiel humain de l’équipe.
En effet, on a constaté dernièrement que le fer de lance de l’Espérance, Hamdou El-Houni, a retrouvé toutes ses marques. Il sera très utile dans ce genre de duel où beaucoup d’espace sera laissé aux avants «sang et or» qui affectionnent ce genre de choix par l’adversaire. Il en sera de même pour Saber Bougrine devenu le playmaker incontesté de l’équipe.
Et quand on sait que Jaïdi va récupérer son atout majeur, Mohamed Ali Ben Romdhane, absent lors du dernier match contre l’USTataouine, on ne peut que se frotter les mains avec la composition du milieu de terrain idéal : Ben Romdhane, Chaâlali, Coulibaly, Bougrine et Houni.
En attaque, il y aura un ballottage en ce qui concerne l’avant qui épaulera le Nigérian Iwala.
Qui choisir entre Mohamed Ali Ben Hamouda, le meilleur buteur du championnat malgré ses rares apparitions et le «stérile» Kingsley Eduwo ? Et là, l’on se demande à quand la résolution de ce dilemme ou plutôt ce faux problème ?
Quant à la ligne arrière, elle aussi ne souffrira aucune défaillance, notamment après le rétablissement rapide de Abd El Kader Badrane de sa légère blessure contractée face à l’US Tataouine.
Peut-être un autre ballottage sur le flanc gauche de la défense entre Amine Ben Hmida et Elyès Chetti.
De toute façon, Jaïdi pourra compter sur les services de tous ses titulaires en puissance dans ce compartiment : Ben Chrifia, Fedâa, Tougay, Badrane, Chetti (ou Ben Hmida).
Il ne reste plus que de doter cette pléiade de la meilleure stratégie servant à l’armer au mieux pour la périlleuse mission de ce soir.
