«Tout porte à croire qu’une recrudescence des cas de Covid-19, durant le mois prochain, reste probable», alerte Dr Hechemi Louzir.
Le coronavirus, on commence à en parler, de nouveau. C’est qu’une 6e vague se profile à l’horizon, alors qu’on vient, à peine, de sortir d’une grande bataille anti-Covid-19 qui nous a laissés traîner, durant deux ans, dans une ambiance macabre. Nos hôpitaux, en manque de moyens et d’équipements, ont du mal à redémarrer. Et nos médecins et corps paramédical, épuisés, n’arrivent pas, jusque-là, à reprendre leur souffle.
Epreuve passée
Il est vrai que le pays a survécu aux ravages de la pandémie et ses variants des plus virulents, mais la vigilance face à la récurrence de la maladie reste encore de mise. En effet, le ministre de la Santé, Ali Mrabet, n’a pas hésité à appeler au respect des protocoles sanitaires et l’accomplissement du schéma vaccinal, et ce, en prévision d’une nouvelle vague, attendue d’ici le mois prochain. Surtout que la situation épidémiologique actuelle ne cesse de s’améliorer de plus en plus, étant donné que le nombre des vaccinés a dépassé 6 millions, auxquels s’ajoutent un million 200 mille personnes ayant reçu une troisième dose de renforcement d’immunité. Selon le précédent, le taux de mortalité a été estimé à 3% et les admis dans les services de réanimation et ceux placés sous respirateur artificiel sont aux alentours de 100 malades, actuellement.
Toutefois, il ne faut pas crier victoire trop vite ! Dans une déclaration accordée à une radio privée, M. Mrabet a appelé, à ce titre, à plus de vigilance, réclamant de durcir les restrictions au niveau des passages frontaliers.
Qu’en est-il de la fameuse campagne nationale de vaccination ? Elle semble être en veilleuse, voire s’est arrêtée en si bon chemin. Et même l’entrée en vigueur du pass vaccinal, exigé suite à un décret-loi présidentiel, daté de 22 octobre dernier, n’avait pas, semble-t-il, trop changé. Son caractère obligatoire avait fait beaucoup de bruit. Et les autorités ont fini par céder à la pression. De même, les services administratifs, les centres commerciaux, ainsi que les espaces publics n’ont accordé aucun intérêt à ce pass sanitaire. Ceci n’est, aujourd’hui, qu’un document qui relève du passé. Que faire en cas de retour de l’épidémie en Tunisie ?
La réponse vint, tout récemment, de la bouche du directeur général de l’Institut Pasteur de Tunis, Hachemi Louzir. Il a assuré qu’une recrudescence des cas de Covid-19, durant le mois prochain, reste probable. Et d’expliquer que l’immunité collective acquise par la vaccination et les cas d’infection va diminuer au bout de cinq à six mois, soit jusqu’à mai prochain, pour plusieurs personnes, ce qui les rendrait vulnérables devant une nouvelle vague de la maladie. Cependant, s’est-il rétracté, cette diminution ne sera pas totale, laissant plutôt un résidu d’immunité censé n’avoir pas à gérer de nombreux cas de maladies graves ou d’hospitalisations. Ceci étant, certains pays du monde n’ont pu sortir de cette crise épidémiologique persistante. La Chine, l’épicentre de la maladie, continue à battre tous les records. Alors que la Grande-Bretagne n’écarte point le recours à un nouveau confinement général dans le royaume, s’il y a de nouveaux variants virulents.