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Préparatifs  pour la fête de l’Aid

A la recherche de la meilleure offre et de bonnes opportunités

Le mois saint arrive presque à sa fin et quelques jours seulement nous séparent de la fête de l’Aïd, les Tunisiens s’apprêtent, comme de coutume, à le célébrer  comme il se doit, préparation de pâtisserie typiquement tunisienne faite maison pour certains et achat de vêtements neufs,  surtout  pour les enfants.

Durant la dernière semaine  du mois de Ramadan, les souks, les boutiques de  prêt-à-porter concentrés au centre-ville connaissent une affluence  remarquable au cours de la journée et même après la rupture du jeûne. Certaines familles consacrent leurs soirées ramadanesques pour accompagner leurs enfants et faire du lèche-vitrine afin de trouver des vêtements qui leur plaisent pour l’occasion.

Nous étions au centre-ville  de Tunis au début de la semaine dernière, pendant la matinée,  pour voir comment les Tunisiens se préparent pour   accueillir la fête de l’Aid et faire face aux dépenses excessives de ces événements qu’ils veulent  célébrer parfaitement malgré tout. Les boutiques installées au cœur de la Médina  connaissent  une affluence remarquable d’une clientèle, tout âge confondu, à la recherche  d’articles et tenues convenables pour la fête de l’Aïd : des parents, accompagnant leurs petits enfants, s’arrêtent devant certaines vitrines qui proposent des prix plus ou moins abordables pour des chaussures, pulls, vestes et robes pour petites filles, des jeunes, en duo ou en groupe, se rendent d’une boutique à une autre, comparent les prix proposés, hésitent pour choisir la pièce qui leur va et prennent leur temps pour se décider.

Nour et Nadia, deux jeunes étudiantes rencontrées lors de notre balade au souk de la médina,   ont choisi cette année de s’orienter vers les boutiques de prêt-à-porter de moyenne gamme, faute de moyens. « D’habitude, nous nous rendons aux boutiques branchés du centre-ville pour trouver des pièces super à la mode et de bonne qualité. Mais vu que les prix qu’on propose sur les articles exposés sont devenus hors de notre portée, suite à la crise économique, nous nous sommes dirigées vers les souks et certaines autres boutiques de fripe qui proposent des offres intéressantes  à prix plus ou moins abordables », note Nour  avant que sa copine Nadia rajoute qu’il y a du choix par rapport à ce qu’on propose comme pièces tendance dans ces boutiques.

« Personnellement, j’ai opté pour une tenue style sporty, composée d’un jean large  à 40 dinars, des baskets à 60 dinars et j’hésite encore pour le pull et la veste. Le rapport qualité-prix est satisfaisant. Il n’y a pas vraiment une grande différence entre ce que l’on vend dans les boutiques du centre-ville et ceux que l’on propose dans les boutiques du souk, mis à part la différence flagrante des prix », explique l’étudiante. Nous avons quitté les deux jeunes  filles qui continuaient leurs achats  tranquillement et nous nous sommes dirigées  vers une autre cliente qui était accompagnée de ses deux filles. Ces dernières, encore lycéennes, sont elles aussi à la recherche de jolies fringues à la mode et adaptées à leur style de jeunes filles. « Franchement, avec les dépenses excessives durant tout le  mois saint, se rendre dans les boutiques de luxe pour s’acheter une ou deux pièces est devenu impossible avec le budget réservé pour cela. Mais nous essayons quand même de chercher des pièces qui seront convenables mais à prix plus ou moins acceptables», explique la dame. Et d’ajouter : « Comme chaque année, je réserve un budget de 400 dinars pour l’achat des vêtements de l’Aïd pour mes deux filles. Nous avons parcouru certaines  boutiques  et nous avons essayé d’être astucieuses pour bien gérer le budget et  choisir des pièces moins chères que celles qu’on propose dans d’autres boutiques destinées aux jeunes ».

Face à cette situation et à la cherté de la vie, les Tunisiens se débrouillent tant bien que mal pour pouvoir s’en sortir et se procurer tout de même quelques plaisirs, faire plaisir à leurs enfants afin de célébrer cet événement sacré  comme il se doit. Astucieux, ils ne ratent aucune occasion pour profiter de la meilleure offre et des opportunités intéressantes.

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